
Lacourt : "Je garde ces centièmes pour l’an prochain"

- - AFP
Camille, que représente cette médaille d’argent ?
Elle vient de loin. Il y a encore quelques mois et même quelques semaines c’était inespéré. Donc je suis vraiment ravi. Elle a quand même un goût amer. Je rate mon virage et je me dis qu’il n’y avait pas grand-chose pour aller chercher l’or (il échoue à 8 centièmes de l’Australien Mitchell Larkin, ndlr). Mais ça fait partie du sport. Je garde ces centièmes pour l’an prochain.
Cela vous donne faim pour Rio ?
Oui, c’était compliqué ces dernières semaines. J’étais à trois secondes des temps que j’ai faits ici. C’est bien remonté. Je suis content aussi que ça marche pour le coach Julien Jacquier, qui s’investit énormément. Cette médaille est aussi pour lui.
« 90% de joie »
Pensiez-vous pouvoir revenir à un tel niveau ?
Oui, c’était le but. Ce n’était pas un arrêt mais une pause. Ça fait du bien.
Que ressentez-vous ?
Il y a 90% de joie et 10% où je me dis que je suis un charlot d’avoir raté mon virage. Je pense à ma femme (Valérie Bègue, ndlr) qui a dû me supporter durant ma blessure, à ma fille (Jazz) qui devait faire des bonds énormes devant la télé.