
Le livre d’or de Manaudou

Laure Manaudou - -
Son meilleur souvenir
« Ca va vous surprendre, mais c’est la médaille d’or olympique de Flo à Londres (sur 50m, ndlr). Moi, j’ai eu beaucoup de titres et de médailles donc je suis plus fière quand il s’agit des autres et de mon frère. Flo a encore beaucoup de choses à faire. A titre personnel ? (elle réfléchit longuement) Les Championnats du monde à Melbourne avec le 200m, qui était serré (lors de ces Mondiaux 2007, elle avait également raflé quatre autres médailles dont une autre en or sur 400m, ndlr). Je pense aussi au 400m à Montréal (Mondiaux 2005) où j’avais failli ne pas entrer en finale, et à mon record du monde sur 1500m à la Roche-sur-Yon (petit bassin en 2004). »
Euro 2006, le sommet de sa carrière
« Quand on s’entraîne avec Philippe (Lucas) et qu’on sait qu’on fait les choses bien, on est imbattable. L’année où je me suis sentie le mieux, c’était en 2006 à Budapest (aux Championnats d’europe). Je commence très mal par un 400m 4 nages, des remarques et des suspicions de dopage. Et même en faisant n’importe quoi à l’hôtel, comme se coucher tard ou se couper dans l’ascenseur en chahutant, j’étais habitée par un sentiment de plénitude. Je ne marchais pas sur l’eau, j’étais sur un nuage grâce à Philippe qui m’a permis d’accéder au haut niveau et d’y rester. »
Les années Lucas
« C’est difficile pour chacun. On a évolué, ça fait cinq ans que je suis partie. On n’a plus les mêmes vies, on a vécu beaucoup de choses différentes. Même si on s’apprécie mutuellement, on ne va plus spontanément l’un vers l’autre. C’est une relation à distance, mais j’apprécie toujours Philippe. Je n’oublie pas que c’est grâce à lui que j’ai fait cette carrière. Avec lui, je sais que j’aurais pu être double voire triple championne olympique. »
Zéro regret
« Quitter Philippe (en 2007) m’a peut-être enlevé des titres olympiques, mais aujourd’hui j’ai une petite fille et une famille. Et je ne le regrette pas du tout. J’avais besoin d’être heureuse, j’ai donc fait les choses pour mon plaisir. C’est peut-être égoïste, mais j’ai toujours fonctionné à l’affectif. J’ai toujours fait ce que je voulais au moment où je le voulais. »