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Les nageurs français sans pitié avec Cielo

César Cielo

César Cielo - -

Alors que la Fédération Internationale de Natation (FINA) a fait appel du contrôle positif de César Cielo, difficile de savoir si le Brésilien sera à Shanghai pour les Championnats du monde (24 au 31 juillet). Pour autant, certains nageurs français n’y sont pas favorables. Alain Bernard est l’un d’entre eux…

Sera-t-il là ? Une semaine après le contrôle positif au diurétique du champion olympique du 50m et double champion du monde des 50 m et 100 m, le mystère reste entier. Et nul ne sait si César Cielo sera autorisé à s’aligner lors des prochains Championnats du monde de Shanghai. En attendant que le Tribunal Arbitral du Sport (TAS) tranche, les sprinteurs français, eux, rongent leur frein.

Vieille connaissance du nageur auriverde, Alain Bernard, qui prend grand soin de cocher systématiquement la case « conserver l'échantillon pour analyse ultérieure » lors de chaque contrôle anti-dopage, est, assurément, le plus courroucé. « Là, on ne peut pas faire pire, lâche-t-il. Si ça se confirme, ça nous mettrait un gros coup au moral car ça serait une grosse tache pour notre sport ». Avant d’ajouter : « Si ça avait été Michaël Phelps, ça aurait été la même bombe. Il faut comprendre que Cielo est LE sprinteur du moment. C’est désolant. Cette affaire nous met tous en cause. (…) Je ne supporte pas les tricheurs ». Impitoyable Alain Bernard…

Battu lors de l’Open EDF par le Brésilien à la fin du mois de juin, Fabien Gilot est, lui aussi, loin d’être magnanime. « Le dopage, c’est toujours une sale histoire, estime-t-il. Mais si Cielo est en Chine, ça ne change rien pour moi car il y aura beaucoup d’autres nageurs à battre ». Mais si le Brésilien est présent à Shanghai, le Marseillais n’a pas, pour autant, l’intention de se montrer sympathique : « Si je le vois en Chine, je ne vais rien lui dire. De toute façon, on ne se parle pas beaucoup », lâche, sèchement, Fabien Gilot. 

« Agnel préfère parler de DSK »

Plus consensuel, Yannick Agnel reste prudent. Le Niçois assure ne pas maîtriser toutes les données du dossier : « Très honnêtement, je ne suis pas au courant. Je n’ai donc pas d’opinion. Ce que j’espère, c’est que s’il y a eu une erreur de Cielo, cela ne soit pas pris à la légère ». Et quand on le titille encore un peu, le spécialiste du 400 m s’en sort par une pirouette : « En fait, je vous parlerais bien plus de l’affaire DSK (rires). Et ce même si là aussi, je ne connais pas tous les détails du dossier… ».

Pour en savoir plus dans cette affaire, la FINA, la Fédération brésilienne de natation (CBDA) et les avocats de César Cielo devront d’abord se mettre d’accord sur la procédure accélérée qui sera étudiée par le TAS. Celle-ci pourrait être étudiée avant le début des Mondiaux. Ou pas. Ce qui n’empêchera pas la délégation tricolore de s'envoler ce vendredi pour Singapour pour un stage de préparation de 12 jours. Ce sera avant de rejoindre Shanghai le 20 juillet. Pour pourquoi pas, retrouver alors la terreur brésilienne des bassins…

Florian Fieschi avec J.Ri.