Leveaux est renversant

Non content de s’être approprié le record du monde du 50 m nage libre, Amaury Leveaux a encore fait parler la poudre, s’offrant cette fois la marque mondiale de référence sur 100 m nage libre, une propriété encore exclusive il y a peu de temps à… Alain Bernard.

Toujours aussi joyeux, Amaury Leveaux a de nouveau fait des siennes à Rijeka, lors des championnats d’Europe en petit bassin. Le protégé de Lionel Horter a survolé sa demi-finale du 100 m nage libre, quelques heures, s’octroyant au passage le gain du record du monde de la discipline (45’’12). Une performance saisissante, quelques heures seulement après que le Mulhousien ait apposé sa loi en demi-finales (record du monde en 20’’48) et en finale (médaille d’or) sur le 50 m nage libre. Mais l’intéressé ne veut pas s’arrêter là.

« En venant ici, mes objectifs étaient de battre deux records du monde sur 50 et sur 100 m. Moins de 45 secondes, là, ça va être faisable. Aujourd’hui, je ne pars pas vite, vite. Je pense que demain, on va lui remettre une petite claque au record ». Loin d’être arrogants, les propos de Leveaux témoignent toute la fraîcheur, la décontraction et la joie qui animent le nageur français. Lionel Horter : « On ne va pas la jouer tous les soirs à l'émotion. On ne s'habitue jamais mais on les regarde un peu différemment ces records. Il s'y prend bien. Ce qui compte demain, c'est de gagner. C'est la seule chose qui compte. J'aime bien cette image (du tunnel de la performance, employée par Leveaux). Il ne devra en sortir que dimanche soir. »

Une réussite qui contraste forcément avec les soucis actuels de l’autre tête d’affiche de la natation française masculine, Alain Bernard. Ce dernier, évincé en qualifications en raison en vertu du règlement qui n'autorise que deux nageurs par nation au-delà des séries, a perdu vendredi après-midi son record du monde du 100 m nage libre (qui était de 47''69) au profit... d'Amaury Leveaux. Et en prime, il devra regarder la finale de l'épreuve des tribunes. Une situation que son entraîneur, Denis Auguin, refuse de dramatiser. « Il n’y a aucune inquiétude. On a traversé des choses bien plus difficiles que cela. Non vraiment, je ne suis pas inquiet ».

La rédaction