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Manaudou a tenu son pari

Laure Manaudou

Laure Manaudou - -

Laure Manaudou participera aux troisièmes Jeux olympiques de sa carrière, l’été prochain à Londres. L’ancienne championne olympique a décroché son billet sur le 100 m dos, ce mardi à Dunkerque, moins d’un an après être sortie de sa retraite.

Elle a beaucoup stressé mais elle y est finalement arrivée. Laure Manaudou sera bien à Londres l’été prochain pour disputer les troisièmes Jeux olympiques de sa carrière, après ceux d’Athènes en 2004 qui l’ont élevé au rang de star mondiale, et ceux de Pékin en 2008, qui ont précipité sa descente aux enfers. « C’est une belle chose pour la natation française, a commenté Philippe Lucas, son premier entraîneur, avec lequel elle a tout gagné jusqu’à leur séparation en 2007. Quand Manaudou est dans les bassins, il y a des choses qui bougent. Laure, c’est un film, une histoire, un livre. Il y a elle et il y a les autres. »

Pour rejoindre la capitale anglaise, la Française a remporté le titre de championne de France sur 100 m dos, ce mardi à Dunkerque, en descendant bien en deçà des minima requis (1'00’’16 contre 1’00’’82). « C’est un gros poids en moins parce que je ne m’imaginais pas ne pas me qualifier », a-t-elle commenté.

Horter : « Elle est encore à une seconde d’un podium aux JO »

Depuis son retour officiel en juin 2011, elle s’était engagée dans une course contre-la-montre d’un an. Beaucoup la voyait le perdre. Pas sa famille. Et notamment son frère ainé, Nicolas, qui fut un temps son entraîneur et qui l’a encore épaulé à distance, lundi alors qu’elle essuyait une salve de critiques sur Twitter. « Il a toujours cru en moi, il m’a toujours défendu, a-t-elle rappelé au bord des larmes. Je suis tellement fière de le rendre fier de moi. » Olga, sa maman, à qui elle a donné son bouquet de fleur, abonde : « Elle prouve à tout le monde que c’est possible. » Après avoir arrêté sa carrière en septembre 2009, dégoutée, la maman de Manon, née en avril 2010, va retrouver l’ivresse olympique.

« Elle est revenue pour nager avec Florent (son jeune frère engagé sur 50 m, 100 m et 50 m papillon, ndlr) à Londres », rappelle la maman de cette famille de champions. « Aux JO, elle pourra faire mieux dans un contexte plus libre, pronostique Lionel Horter, son entraîneur en 2008, année de la déroute. Elle est encore à une bonne seconde d’un éventuel podium sur les Jeux. » Détendue au départ, radieuse à l’arrivée, la compagne de Frédérick Bousquet, revit. Il lui reste sept mois pour se préparer avec son entraîneur Brett Hawke, resté à Auburn. Pour écrire une nouvelle page d’une histoire loin d’être terminée.

Nicolas Couet avec Pierrick Taisne et Julien Richard à Dunkerque