Manaudou en or, Stravius en argent, Agnel en souffrance

Après le 4x100m lundi, Florent Manaudou a décroché un nouveau titre européen sur 50m papillon, ce mardi à Berlin. Jérémy Stravius s’est aussi offert une deuxième médaille, en argent cette fois, sur 100m dos. Yannick Agnel a lui obtenu sa place en finale du 200m dans la souffrance.

Deuxième jour de compétition et deuxième médaille d’or pour Florent Manaudou. Le champion olympique du 50m nage libre s’est imposé sur 50m papillon, ce mardi à Berlin. Et comme lundi après le titre du relais 4x100m, il a partagé la plus haute marche podium. Mais à la place de ses équipiers et compatriotes, le surprenant Biélorusse Yauhen Tsurkin s’est invité à la fête pour signer le même temps que le Français (23 secondes). « Je ne m’attendais à ce qu’il soit rapide, s’étonne Manaudou. Le 50m papillon, c’est une épreuve différente à chaque tour. Je n’ai pas fait le temps que je voulais mais l’important, c’est de gagner. J’ai encore du boulot pour cette course mais c’est un bon début de championnat. »

Engagé dans une folle course aux titres, le Français poursuit son sans-faute. Mais il ne s’emballe avant le 100m nage libre, dont il disputera les séries jeudi, puis le 50m. « L’objectif en arrivant ici, c’était de tout gagner, rappelle-t-il. Je ne sais pas si c’est un rêve ou si ça peut devenir une réalité. L’aboutissement serait de gagner le 50m et le 100m en plus. Il ne fait pas que je sois euphorique parce qu’il me rester cinq jours et les deux courses les plus importantes. J’attends la fin pour exploser de joie si ça se passe bien. »

Agnel : « Ça pique vraiment beaucoup »

Jérémy Stravius s’est aussi offert une deuxième breloque sur 100m dos. Champion du monde sur la distance en 2011, l’Amiénois a lâché prise dans les derniers mètres pour laisser le titre au Britannique Christoph Walker-Hebborn. Mais cet argent fait son bonheur après une année difficile marquée notamment par une blessure au dos qui l’a longtemps gêné. « C’est difficile de garder le rythme avec les bras quand les jambes ne suivent plus, explique-t-il. A la fin j’ai tout donné et je ne pouvais pas aller plus vite. Je suis très satisfait parce que je ne pensais pas vraiment pas arriver là il y a quelques mois. C’est une année très difficile pour moi. Commencer par une médaille d’or hier, c’est bien et là, je prends la médaille d’argent. Si j’avais su ça il y a deux mois, j’aurais signé tout de suite parce que ce n’était pas gagné d’avance. »

A l’inverse de Manaudou et Stravius, Yannick Agnel a vécu une nouvelle course compliquée sur 200m. Eliminé dès les séries du 400m lundi, l’ancien Niçois a pris la quatrième place de sa course et signé le septième temps des demies, se qualifiant in extremis pour la finale. Extenué, le protégé de Bob Bowman ne cache plus ses souffrances du moment : « Ça pique vraiment beaucoup, je fais le maximum mais effectivement c’est vraiment difficile. Je passe quand même, je vais encore une fois tout donner mais c’est vrai que ce n’est pas évident donc je serre les dents. Dans ces cas-là, il faut être professionnel, jouer le truc. Je le fais à l’expérience, au mental et puis on verra. » Pour lui, la moisson de médailles s’annonce moins prolifique que celle de Manaudou et Stravius.

NC avec JRi, Pta et CG à Berlin