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Mondiaux de natation: "Dur à accepter", reconnaît Manaudou après son échec

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Le champion olympique 2012, Florent Manaudou, a été éliminé ce jeudi en demi-finales du 50m nage libre aux Mondiaux de Budapest. Il a désormais le regard tourné vers les JO 2024.

Il avait annoncé avant le début de ces Mondiaux qu’il ne "fallait pas s’attendre à des miracles". Il n’y en a effectivement pas eu. Florent Manaudou a été éliminé ce jeudi en demi-finales du 50m nage libre. C’est la première fois depuis qu’il dispute ce 50m dans une compétition internationale qu’il ne décroche pas de médaille. Après un long break post olympique, le médaillé d’or à Pékin en 2008 et triple médaillé consécutivement aux JO n’a repris l’entrainement que mi-janvier.

Une "année de transition" où il a changé de lieu d’entraînement, quittant Marseille pour se lancer dans un nouveau projet avec deux de ses meilleurs amis Quentin Coton et Yoris Grandjean. Une saison avec un "manque de constance" qui se temrine donc par une élimination en demi-finales. "Dur" à encaisser pour le colosse de 31 ans, mais le regard déjà tourné vers la préparation pour le dernier objectif de sa carrière, les Jeux olympiques de Paris en 2024.

Florent il n’y a pas eu de miracle…

C’est mon niveau du jour. A un moment donné, quand on travaille moins, on va moins vite. Le talent ne suffit pas tout le temps. J’espérais faire des miracles mais ça n’a pas été le cas. C’est bien pour l’année prochaine ça va me permettre de bosser des choses.

Est-ce que c’est facile à accepter ?

Non (rire). C’est dur. C’était surtout dur ce matin parce que là en finale je donne tout et ça fait 21s9. Donc c’est un peu dur, mais ce matin j’avais un peu honte de moi. Quand on domine une discipline pendant quatre ans, et qu’on se bat pour aller en finale ce n’est pas simple. Mais il ne faut pas que j’oublie que c’est une année de transition. Mais à chaud, c’est sûr que c’est dur.

Vous aviez annoncé avant même la compétition qu’il ne fallait pas s’attendre à grand-chose…

Oui mais quand on met la combi et qu’on se rase, on espère toujours nager vite. Demain ou dans deux ou trois jours ça ira beaucoup mieux, mais à chaud se prendre une demi-seconde c’est assez dur. Franchement ce matin c’était dur, j’ai eu besoin de beaucoup d’énergie pour essayer renverser les choses et ça n’a pas marché donc je n’ai juste pas le niveau pour faire une médaille. J’aurai une journée de plus de repos…

C’est peut-être une bonne piqûre de rappel ?

Oui je pense. A chaud non, on n’aime pas ça… Mais je pense que ça va me donner envie de nager plus vite l’année prochaine.

Julien Richard à Budapest