Mondiaux de natation: Jandard et Bouyer en bronze, première médaille pour la France

La première médaille de l'équipe de France aux Championnats du monde de natation à Fukuoka au Japon est venue du plongeon. Alexis Jandard et Jules Bouyer (389.10 points) remportent la médaille de bronze du 3m synchronisé. Le duo chinois Zongyuan Wang et Daoyi Long (456.33) décroche l'or devant les Britanniques Jack Laugher et Anthony Harding (424.62).
"C'est fou ce qu'il s'est passé, jubilait Alexis Jandard alors que les bleus n'avaient pris que la 11e et avant dernière places des qualifications dans la nuit. Clairement après ce qu'il s'est passé ce matin (cette nuit en France, ndlr), on ne s'attendait pas à faire ça, c'était un peu difficile. On a saisi l'opportunité de passer en finale et de donner tout ce qu'on avait. On sait qu'on a ce potentiel, on a quand même fait une petite erreur sur le troisième plongeon..."
Et son coéquipier Jules Bouyer de continuer: "Quand on passe en finale, tout est remis à zéro. Je me suis senti bien sur la finale, prêt à en découdre. Je fais une erreur sur le troisième plongeon, mais je me suis bien rattrapé ensuite. C'est ça aussi le plongeon, il y a des concours de circonstances, tu as beau être les meilleurs tu ne gagnes pas tout le temps. Je trouve que c'est encore plus beau quand tu rattrapes du retard..."
"On revient de loin et on n'a rien lâché"
Quatrièmes après les deux premiers plongeon (sur six à réaliser en finale), Jandard et Bouyer étaient avant dernier après le troisième saut. Avant d'effectuer une remontée jusque sur le podium grâce notamment aux deux derniers plongeons. "On revient de loin et on n'a rien lâché, assure Alexis Jandard. Les deux derniers plongeons on annonce la couleur, on a dit: 'Ne nous oubliez pas il reste encore deux plongeons on est encore dans le concours' et on est allés jusqu'au bout. Et on peut être fiers de nous de ne rien avoir lâché."
Assurés de la qualification olympique sur les épreuves de plongeon en équipe, les Français voulaient "prouver qu'ils méritaient leur quota" et prennent date à bientôt un an de l'échéance Parisienne. "On continue de se construire et on a encore un an avant les JO de Paris, conclut Jandard qui revient de deux grosses blessures. Et c'est juste ouf ce qu'on arrive à faire avec peu de temps. Je suis très content d'avoir fait ça avec Jules et on peut être fiers de nous."