Mulhouse ne regrettera pas Manaudou

L’entraînement a repris du côté du Mulhouse Olympique Natation. Une reprise sans Laure Manaudou, de plus en plus proche du Cercle des Nageurs de Marseille. La nageuse n’aura pas laissé de souvenirs impérissables au MON.

En effet, Lionel Horter a pris le parti de vivre le départ de son ancienne protégée avec philosophie. « Elle est veinarde, ça va lui faire plus court que pour moi pour aller au stade (voir les matches de l’OM, Horter en est fan, ndlr). Si elle y est, on se dira bonjour. Je le pense, pour moi, il n’y aucun problème. Oui, la page est tournée. Il n’y a pas grand-chose à dire. Je ne souhaite pas m’exprimer là-dessus. Laure continue sa vie sportive et personnelle. Je lui souhaite bonne chance… le reste ne nous regarde plus. La vie comme le sport ont horreur du vide. La place a tout de suite été remplie par les jeunes, comme lors de chaque Olympiade à Mulhouse. C’est beaucoup de travail, peut-être plus que ce qu’on avait l’année dernière ».

En revanche, tout le monde ne prend pas de gants pour évoquer le passage de Laure Manaudou à Mulhouse. A l’image du nageur français Amaury Leveaux. « Quand il y avait Laure, elle a fait des trucs très bien et ça nous a motivé… mais après elle a fait des trucs moins bien et ça a joué là-dessus. Elle est venue six mois, elle n’est pas venue trois ans, il n’y a pas lieu de la regretter. Après, elle a envie de faire son chemin, c’est son choix. C’est elle maintenant, ce n’est pas le club. Elle peut être n’importe où, si elle a autant de talent que tout le monde le dit et qu’elle l’a déjà prouvé par le passé, il n’y a pas de raison pour qu’elle ne revienne pas à son meilleur niveau. Lorsqu’on m’a interrogé à son sujet, j’avais dit de la laisser souffler. Maintenant, il ne faut pas qu’elle croit que son retour à son meilleur niveau va se faire tout seul ».

Le MON a d’ailleurs communiqué mardi pour indiquer sa prédisposition à laisser filer Laure Manaudou, là où bon lui semble. En revanche, et dans ce cas de figure, la triple médaillée olympique des JO d’Athènes en 2004 devra s’acquitter d’une indemnité réglementaire de transfert avoisinant les 10 000 euros. La nageuse, qui n’est pourtant pas liée par contrat avec le MON (Mulhouse Olympique Natation), respecterait alors l’une des règles fixées par la Fédération concernant les meilleurs nageurs français.

La rédaction