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Natation: Bernard dévoile le harcèlement scolaire dont il a été victime au collège

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Dans une autobiographie à paraître ce mercredi, le champion olympique Alain Bernard dévoile des éléments traumatisants vécus dans sa jeunesse, dont le harcèlement scolaire dont il a souffert au collège.

Il ne l’avait jamais confié à personne. Dans son autobiographie qu’il publie ce mercredi, intitulée Mon destin olympique (Talent Sport), Alain Bernard revient sur sa carrière de nageur et se confie aussi sur des sujets plus intimes, notamment le harcèlement scolaire qu’il a subi plus jeune.

"Je suis quelqu’un de très timide et d’introverti, et en plus je mesurais une tête de plus que tout le monde… ça passait rarement inaperçu, plaisante le champion olympique 2008 dans une interview à Ouest France. À l’époque, j’étais tout maigre, je ne me sentais pas bien dans mon corps. Quand mes copains ont eu leurs premiers flirts, moi j’étais largué. Ça, c’était plutôt gentillet."

"C'était mon petit secret"

Complexé par son physique et sa timidité, Alain Bernard passait pour une cible facile auprès des autres jeunes du collège qu’il fréquentait: "Au collège, il y a des garçons qui venaient nous chercher à la récréation, à la sortie des cours, qui voulaient nous casser la gueule. J’étais en première ligne, comme c’est moi qu’on apercevait le premier. Au final, il ne se passait jamais rien. Mais on y allait toujours la boule au ventre. On se disait toujours, si dix gars arrivent, et que nous ne sommes que trois, qu’est-ce qu’on fait ? C’était des jeunes de notre âge, parfois avec leurs grands frères, leurs cousins, pour nous intimider. Je vivais entre deux trois quartiers chauds d’Aubagne à ce moment, dans la cité du Charrel."

Jusqu’à maintenant, Alain Bernard ne s’était jamais confié à personne, gardant cette souffrance pour lui: "C’était mon petit secret. C’est la première fois que je le fais dans ce livre. Même entre nous, avec mes copains, on n’en parlait pas, on se disait ‘laisse tomber, ils sont cons’. On languissait juste de sortir du collège et d’aller nager. Quand bien même j’en aurais parlé à mes parents, je ne sais même pas si cela aurait changé quelque chose. Qu’auraient-ils pu faire?"

QM