À la recherche du bon favori

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Les années se suivent... mais ne se ressemblent pas dans l’Arc. Heureusement pour le sport et l’intérêt de la course me direz-vous. Mais, à défaut de la présence d’un véritable "épouvantail", comme pouvaient l’être Sea The Stars (2009) ou Zarkava (2008), pour ne citer qu’eux, le niveau de la course est-il toujours aussi élevé ? Évidemment, la présence de Frankel aurait permis à cette édition 2012 du Prix de l’Arc de Triomphe de rester gravée dans l’histoire du turf. Malheureusement, le meilleur pur-sang en activité a décliné la lutte. On ne peut pas avoir tous les ans un "cheval du siècle" au départ de la plus belle épreuve du monde au galop. Comme le disait Jean de La Fontaine, "la rareté du fait donne du prix à la chose."
Une série de désillusions
Malheureusement, en plus de l’absence du cheval ayant le plus haut rating (Frankel - 147), les défections commencent à se cumuler. Après la disparition de Valyra, la migration de Beauty Parlour outre-Manche, les forfaits de dernière minute de Danedream (en quarantaine), de Snow Fairy et de Nathaniel (ennuis de santé), le changement d’objectif d’Imperial Monarch, la liste des partants se réduit considérablement. C'est certainement ce qui motive une poignée d'observateurs à considérer cette édition comme "pauvre". Reste-t-il un pur-sang capable de faire vibrer les foules ?
Des préparatoires instructives
Même si l’on aurait préféré que l’Arc fasse le plein, les "flèches" restantes ne manquent pas d’intérêt ! Déjà, il suffit de jeter un oeil aux ultimes préparatoires pour y trouver Orfèvre (Prix Foy), Saônois (Prix Niel) et Shareta (Prix Vermeille), qui seront en piste dimanche. Si Orfèvre venait à offrir un premier sacre aux japonais dans le championnat du monde des pur-sang, ce ne serait qu’amplement mérité. Non seulement il s’agit d’un très bon cheval, mais cela récompenserait l’assiduité nippone. Saônois (supplémenté ce jeudi), chef de file d’une génération de 3 ans plutôt faible, permettrait également d’écrire une jolie page d’histoire, dans le sens où il n’appartient pas aux grosses écuries millionnaires. Enfin, Shareta, deuxième de cette épreuve l’an passé, n’a-t-elle pas prouvé depuis qu’elle avait tout d’une grande, en remportant notamment dans les Yorkshire Oaks (Groupe I).
Et des visiteurs aux dents longues
Du coté britannique, la présence de Camelot ne manque pas d’intérêt. Même s’il a échoué dans la dernière manche de la triple couronne britannique, ses victoires dans le Derby d’Epsom et l’Irish Derby se passent de commentaire. Et le fait qu’il soit cette fois monté par le phénomène transalpin Lanfranco "Frankie" Dettori n’est pas pour déplaire aux bookmakers ! Aidan O’Brian, son entraineur, aura d’ailleurs plusieurs "balles" dans son barillet avec St Nicholas Abbey, Robin Hood et Ernest Hemingway.
Bref, le Prix de l'Arc de Triomphe couronnera encore une fois un excellent pur-sang, c'est certain...