À la rencontre de Flavien Prat

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On a l’impression qu’il est jockey depuis longtemps, alors qu’il n’a que dix-neuf ans. Très précoce, Flavien Prat est, il est vrai, devenu professionnel au terme d’une formation éclair et s’est rapidement taillé une solide réputation dans le peloton français. Lauréat de huit quintés depuis le début de sa carrière, le fils de Frédéric Prat (entraîneur au trot) en a épinglé la moitié au cours de cette seule année et figure dans le Top 20 de la Casaq Ligue. Capable de s’adapter très vite aux chevaux qu’on lui confie (voir sa récente deuxième place avec Dear Maria dans l’événement de mardi dernier), il a le profil parfait pour jouer l’un des premiers rôles lors des futures éditions du championnat.
Ce qu’il dit :
À propos de son métier
« J’ai grandi parmi les chevaux. Je suis issu d’une famille de « trotteurs ». Mon père entraîne et mon frère est apprenti dans cette discipline. J’ai commencé à monter des poneys très tôt. J’ai très vite été séduit par les galopeurs. J’ai intégré l’Ecole du Moulin à Vent et effectué mon apprentissage chez Tony Clout. Je vis de ma passion, mais ce n’est pas pour autant un métier facile. Il y a beaucoup de contraintes. Nous sommes fréquemment sur la route et il faut avoir un mental très fort, car nous passons souvent par des hauts et des bas. Cela dit, je ne regrette absolument pas mon choix. »
À propos de sa plus belle victoire
« C’est un succès familial. Il s’agit de ma victoire avec Raphaëlus dans un quinté, la veille de l’Arc 2010. Ce cheval appartient à mon père. Je n’avais aucune pression ce jour là. Raphaëlus n’était pas favori, mais je savais que nous avions une chance, d’autant que le terrain était très souple. Cette victoire m’a procuré une joie plutôt intérieure. Je n’ai pas fait la fête pour célébrer ce moment. Les grandes fêtes, ce n’est d’ailleurs pas forcément ce que je préfère. »
À propos de la Casaq Ligue
« Gagner une étape de la Casaq Ligue n’est jamais facile. C’est en tout cas beaucoup plus difficile de s’imposer dans des lots de quinze à dix-huit chevaux que dans des épreuves où il n’y a que cinq ou six partants. Mais, j’estime que les handicaps-quintés nous valorisent, car les options que nous prenons en course sont souvent déterminantes dans ce type de tournoi. Je ne suis pas mal classé au championnat, mais je ne monte pas encore suffisamment dans les quintés pour jouer un tout premier rôle dans cette compétition. »
Crédit photo : Scoopdyga