A la rencontre de Gaëtan Olivier

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Il se souviendra longtemps de cette journée du 22 avril 2012. Le verdict des urnes a élu Gaëtan Olivier Président de la République. Vainqueur de l'étape Casaq Ligue la plus recherchée de l'année à Auteuil avec le Grand Steeple-Chase de Paris, Gaëtan Olivier repartira du temple de l'obstacle, en guise de souvenir-bis, avec trois points de suture à l'avant-bras (consécutifs à une chute une heure après son triomphe), comme pour rappeler combien le métier de jockey d'obstacle est difficile. A trois semaines de fêter ses 36 ans, le nantais d'origine a connu son heure de gloire ce dimanche. Rencontre.
Ce qu'il dit à propos...
de son parcours : " Mes parents étaient agriculteurs et j'ai découvert les courses à travers mes visites régulières des hippodromes de Machecoul et du Petit-Port à Nantes. Je n'ai pas de membre de ma famille dans le milieu. Néanmoins, j'ai toujours eu un rapport particulier à la nature. J'ai commencé par les courses de poneys dans ma région et j'ai ensuite pris la direction de l'AFASEC où j'ai suivi ma formation. Mes maîtres d'apprentissage, Gérard Margogne et Jean Dasque, m'ont beaucoup appris. Puis j'ai successivement travaillé aux côtés de Guillaume Macaire, Jacques Ortet, Jean-Pierre Totain puis François Nicolle avec qui j'avais déjà travaillé auparavant. Je garde d'excellents souvenirs de ces expériences, ayant eu l'occasion de monter régulièrement de bons chevaux. J'ai toujours voulu privilégier ma qualité de vie et j'ai choisi de vivre en Province plutôt que de monter à Paris. C'est très important pour moi. "
de sa plus belle victoire : " Ca y est, je la tiens ! Cela représente beaucoup pour moi d'avoir gagné le Prix du Président de la République en selle sur Quart Monde. Ce succès a une saveur particulière car on avait préparé la course avec beaucoup d'application avec son entraîneur François Nicolle ; de plus, réaliser le doublé Prix Montgomery - Prix du Président (NDLR : les deux plus gros handicaps d'Auteuil) est un authentique exploit. Je suis très fier d'être associé à ce cheval. D'ailleurs, en descendant du podium, j'étais particulièrement ému, ayant du mal à réaliser. "
de la Casaq Ligue : " J'avoue m'y intéresser plus que jamais, maintenant que j'occupe la première place du classement ! Je trouve très intéressant que le public soit sensibilisé au fait que nous soyons des sportifs de haut niveau. Notre discipline est tellement exigeante. J'aimerais qu'on soit considéré comme en Grande-Bretagne par exemple. Pour revenir aux épreuves Quinté, supports de la Casaq Ligue, elles sont vraiment difficiles à gagner, ce qui rehausse le niveau du championnat. Personnellement, j'ai mis beaucoup de temps à en gagner une ! Cela s'enchaîne bien en ce début d'année et j'espère garder le cap. "
photo : APRH