Grand Prix d’Amérique : le triplé pour Ready Cash ?

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Au bout des 2 700 mètres de course, l’histoire ? Ready Cash, double tenant du titre à Vincennes, va tenter d’inscrire pour la troisième fois son nom au palmarès du Grand Prix d’Amérique pour rejoindre le cercle très fermé des triples vainqueurs de rang. Il côtoierait ainsi au palmarès Bellino II (1975, 76 et 77), Roquépine (1966, 67 et 68) et Uranie (1926, 27 et 28), les trois seuls chevaux avec le mythique Ourasi (1986, 1987, 1988, 1990) à avoir signé le coup du chapeau dans le « championnat du monde des trotteurs ».
Deux semaines après la disparition d’Ourasi, seul quadruple lauréat, pareille performance prendrait des allures de transmission de flambeau dans la légende. Mais la tâche promet d’être ardue. Devenu le cheval à battre ces deux dernières années, il sera bien seul face à un peloton ligué contre lui. Maharajah, qui rêve de revanche, Timoko, le dur à cuir, ou encore les nouveaux venus Raja Mirchi, impressionnant dans le Prix Ténor de Baune, et Un Mec d’Héripré, révélation de l’hiver, pourraient lui mener la vie dure dimanche.
Cinq victoires en 2012
Mais malgré cette concurrence féroce, le fils d’Indy de Vive fera figure de favori, vu ses dernières prestations, de plus en plus magistrales. Cinq fois victorieux et quatre fois placés en 2012 (sur 10 courses), il a, souvent, mis les formes pour prendre un ascendant psychologique certain sur le peloton. Que dire, par exemple, de sa rentrée victorieuse dans le Prix du Bourbonnais, où il battait Royal Dream, alors qu’il rendait 25 mètres et n’avait pas couru depuis un trimestre ?
Et il ne faudra pas compter sur les basses températures pour geler les ardeurs du cheval de Philippe Allaire. Selon Thierry Duvaldestin, qui veille sur lui, Ready Cash aime la neige et s'en amuse même, dans son paddock, lui qui vit à la belle étoile. Il sera vraisemblablement au sommet de sa forme à Vincennes, devant un public qui devrait affluer en masse pour venir supporter son insatiable chouchou. Et tenter de justifier le nouveau nom du Prix d’Amérique, rebaptisé cette année Grand Prix d’Amérique. Pour célébrer, peut-être, un grand champion.