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Stéphane Gabarre : "Le poker est un sport"

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Speaker officiel du Stade-Français, ancien animateur sur Europe 1 et NRJ et président de la ligue française de poker, Stéphane Gabarre est un un véritable touche-à-tout. Vendredi soir, ce passionné de poker était l'invité de "Docteur Poker" sur RMC.

"J'ai voulu créer un championnat de France de poker"

“Dans les années 2000, le poker s’est démocratisé avec l’arrivée du WPT sur Canal+ avec Patrick Bruel. C’est à cette époque que j’ai voulu monter la fédération française de poker. Malheureusement, une fédération ne peut être montée que par décret ministériel. J’ai donc imaginé une ligue de poker où tous les licenciés pourraient se retrouver en “live” lors de plusieurs tournois organisés dans la France entière au cours de l’année. Avec sa licence, chacun aurait eu le droit de participer à 5 ou 6 tournois par an. Je voulais, en quelques sortes, créer un championnat de France de poker avec une table finale que j’aurais emmené à Las Vegas pour jouer le Main Event. Malheureusement, cela ne s’est pas fait.”

"J'ai découvert le poker à 12 ans au CDI de mon collège"

“J’ai découvert le poker extrêmement tôt. J’avais juste 12 ans et j’étais au collège. A cette époque, on était obligés de trouver des livres au CDI pour devoir ensuite en faire des résumés. Je suis alors tombé sur un livre sur “les jeux” où était expliqué le poker fermé à l’ancienne. Du coup, j’ai tout de suite appris à mes copains et on a assez rapidement fait de petites parties on l’on jouait des billes ou des pâtes. Ensuite, une fois ma majorité acquise, j’ai passé des nuits entières à jouer avec 4 amis car à l’époque, c’était encore possible. Aujourd’hui vous ne pourriez jamais passer une nuit entière à jouer avec seulement 3 joueurs car la partie ne durerait pas plus de 30 minutes. Les styles ont changé.”

"J'ai écumé tous les cercles parisiens pendant quelques années"

“C’est avec les World Series of Poker à la télévision que j’ai découvert le vrai poker, le Texas Hold’em. Voir tous ces mecs gagner des millions de dollars en ne partant de rien etait assez incroyable. En fait, mon véritable engouement pour le poker est arrivé à ce moment précis. D’un coup on se dit que l’avenue Wagram n’est pas qu’une simple avenue et que l’ACF n’est pas seulement l’Automobile Club de France mais aussi un immense club de poker. En habitant Paris, il est difficile de fuir cette passion parfois dévorante du poker. J’ai passé environ 2 ans dans le microcosme des cercles parisiens et, comme tout joueur, j’ai connu ces moments de colère, de détresse, ces bad-beats à répétitions.”

"Le poker est chronophage"

“J’ai la chance d’être large d’épaule donc j’ai souvent pu me permettre d’hausser le ton aux tables auxquelles je jouait. Aujourd’hui, je joue moins car pour en revenir à la discipline du poker, c’est un jeu qui demande beaucoup de temps. En plus de couter des sous, le fait qu’il soit chronophage le rend difficilement compatible avec une vie de famille et des enfants. En plus, je suis speaker au PSG et au Stade-Français donc c’est très compliqué de jouer le weekend. J’ai tenté d’appeler la Ligue de rugby pour qu’ils changent les dates du championnat mais ils n’ont pas voulu (rire). J’ai donc du levé le pied sur le poker.”

"Je pratique le poker comme un sport"

“Je suis un ancien sportif et j’attache beaucoup plus d’intérêt au poker de tournoi. Le cash game n’est pas limitatif donc il n’y a pas de notions de performances. Les tournois de poker sont aussi usants qu’une autre compétition de sport et comme en sport, il faut beaucoup pratiquer pour garder la forme. C’est comme une barre de musculation, quand on n'a pas porter de barre depuis longtemps, on ne la lève plus. Je sais que sur les premiers tournois que je vais refaire prochainement, je vais me faire ouvrir. Je pars à Deauville la semaine prochaine pour disputer le BPT à 500 euros. Je vais donc participer à quelques tournois parisiens en amont pour me remettre dans le bain.”

JS