Didier Mengo 22/03 en Tchat à partir de 21h30

Jeremy Menez...
En 2004 la France a été championne d’Europe des – 17 ans. Avec un quatuor considéré à l’époque « magique » : Benzema, Ben Harfa, Nasri, Menez. Depuis cette date, combien de fois a-t-on entendu dire, y compris par des personnes parfaitement accréditées pour donner un avis technique de ce genre, que Jeremy Menez était l’un des plus grands jeunes talents du football français, si ce n’est potentiellement le plus grand. Aujourd’hui nous sommes en 2010 et, faute à des blessures et surtout des problèmes de caractère, Jeremy Menez n’a pas encore confirmé, d’une manière continue, son énorme potentiel. Ce que l’on a vu samedi soir sur la pelouse du stade olympique de Rome laisse à penser cependant que ce jour n’est peut être pas loin d’arriver. Certains même pensent que ce match pourrait être le déclic.
Car en 90 minutes + l’après-match, on a vu tout ce qu’il faut pour que l’explosion de Jeremy Menez se concrétise. Une prestation extraordinaire (8,5 dans les médias) faite d’esprit collectif irréprochable (gros travail psychologique fait par Ranieri et Damiano qui commence à payer), une dizaine d’actions à base de dribles courts, de feintes, d’accélérations, de passes millimétriques totalement ingérables par la défense adverse dont trois qui se sont se concrétiser par un but (le triplé de Vucinic). Il n’a manqué que le but personnel (qui aurait été hyper mérité). Ranieri a compris que le déclic dans la tête de Menez était sous les yeux de tous et a voulu « enfoncer » le clou. Remplacement à 5 minutes de la fin, incroyable standing ovation du stade Olympique, accolade très appuyée de la part de Ranieri et de tout le banc de touche. Bref, Menez a vécu une soirée où il a reçu ce qui est le plus important pour lui. Une démonstration d’affection totale. Mais durant laquelle il a compris que ce manque de considération dont il a souffert jusqu’à maintenant est exclusivement la conséquence de son attitude et de ses prestations. Quand tu as un entraineur qui parle de toi en terme de diamant, un capitaine emblématique (Totti) qui te considère son héritier, un public prêt à t’idolâtrer, il est temps alors de devenir adulte. Pour éviter de passer à coté d’une carrière énorme. Jeremy Menez n’a pas encore 23 ans, c’est maintenant qu’il doit confirmer. Qu’il doit devenir continu (Damiano en zone mixte me disait que sa prestation n’aurait de valeur que si elle se répétait mercredi à Bologne). Mais je pense, et on est nombreux à le penser, que le déclic pourrait avoir eu lieu samedi soir.
Pour le plus grand bonheur de la Roma. Surtout pour le plus grand bonheur du football français. Car ce Jeremy Menez-là peut devenir un titulaire indiscutable en équipe de France pour les 10 prochaines années. Didier