Le onze de tous les temps de Chelsea par Philippe Auclair

Pour célébrer la victoire de Chelsea en Ligue des champions face au Bayern Munich, l'After vous propose le "onze de tous les temps" de l'équipe londonienne. Une formation aussi anachronique que séduisante, concoctée par Sir Philippe Auclair. Enjoy!
Faire un ‘onze de tous les temps’ est un exercice d’un type particulier dans le cas de Chelsea. C’est que, si le club est plus que centenaire – il a été fondé en 1905 par Gus Mears -, ce n’est que bien plus tard qu’il a commencé à se poser en véritable challenger, ce que les supporteurs de ses adversaires ne manquent jamais de lui rappeller: Chelsea has no history. C’est faux. Chelsea a bien une histoire; elle est plus récente, voilà tout, s’il faut gagner pour exister. Du premier ‘grand’ Chelsea, celui qui remporta le championnat de 1954-55, un joueur se dégage: Roy Bentley, le capitaine, un avant-centre qui aimait jouer en retrait du second attaquant, meilleur buteur des Blues lors de ses huit saisons à Stamford Bridge. Mais la concurrence étant ce qu’elle était à ce poste (Vialli, Gudjohnsen, Mark Hughes étaient aussi candidats), il n’y hélas pas de représentant de cette génération des Blues dans mon équipe.
Il doit y en avoir un du premier ‘Age d’Or’ de Chelsea, par contre, celui de la fin des années 1960 et du début des années 1970. Peter ‘The Cat’ Bonetti, gardien d’une agilité exceptionnelle, serait sans doute la doublure de Petr Cech. Peter Osgood, lui, peut prétendre à une place de titulaire. Quatre sélections en équipe d’Angleterre ne donnent pas la mesure d’un talent hors du commun – et, surtout, de la personnalité de cet enchanteur des foules qu’était Osgood, tout de même vainqueur d’une Cup (1970) et d’une Coupe des Coupes (1971).
Ray Wilkins plutôt que Michael Essien, par exemple? Je sais: contestable. Mais Wilkins, dans une équipe qui déclina vite, fut rarement autre chose que brillant. L’Angleterre a produit très peu de passeurs de la qualité de ‘Butch’. Il serait l’homme qui fait tourner les moteurs dans ma salle des machines, presque sans qu’on s’en aperçoive.
Les années 1980, mieux vaut les oublier. La descente en seconde division, l’arrivée des gangs de hooligans, une horreur.
Fast-forward sur le ‘sexy football’ des années 1990; et là, trois joueurs: Ruud Gullit, d’abord libero sous Hoddle, puis redevenu milieu, puis entraîneur, le symbole majestueux de la renaissance du club. Avec lui, Petrescu, une merveille de wing-back offensif, et le bien-aimé Gianfranco Zola, indiscutable, élu ‘joueur du 20ème siècle’ par les supporteurs des Blues.
Pour le reste, les tauliers de Mourinho, ce qui va de soi; avec José aux commandes, comme il se doit. Cech; Petrescu, Carvalho, Terry, A. Cole; Wilkins, Gullit, Lampard, Zola; Drogba, Osgood. 4-4-2, à l’anglaise!
Philippe Auclair.
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