Philippe Auclair - In Memoriam Gary Speed

Je ne ferai pas de blog sur le championnat d’Angleterre aujourd’hui, parce que je n’ai vraiment pas le coeur à cela.
Je voudrais juste saluer la mémoire de Gary Speed, qu’on a retrouvé pendu à son domicile ce dimanche. Il avait 42 ans.
Quand une personnalité, quelqu’un qu’on connait sans l’avoir jamais cotoyé, meurt aussi jeune, dans des circonstances aussi tragiques, on ressent un pincement à l’âme. Mais il s’efface vite.
Là, c’est autre chose. D’une part, je connaissais un peu Gary, suffisamment pour avoir apprécié l’homme, dont on m’avait toujours dit le plus grand bien. On avait raison.
Et puis Speed, c’est aussi le carré magique de Leeds, avec Batty, Strachan et McAllister, le patron du midfield de Newcastle, la classe, l’intelligence, un pied gauche de rêve, du courage à en revendre, le courage qu’il a dû appeller à son secours ce matin. Il était beau, le football anglais – britannique – comme Speed le jouait et le faisait jouer. C’est même celui que beaucoup d’entre nous aiment le plus, non? Franchement, j’ai beaucoup de mal à écrire ça.
Dire qu’il y a deux ou trois semaines, on en parlait entre copains, le Pays de Galles avait fait un match formidable contre la Norvège. Speed était en train de monter quelque chose de spécial, avec les vieux guerriers à la Bellamy et la jeune classe des Bale et autres Ramsey. C’était parti pour un bon bout de temps avec Gary. Et puis non. Il était un loup solitaire, et il est mort loin de la meute, quand il l’a choisi.
Le reste n’a vraiment pas d’importance aujourd’hui. On aura toujours le temps d’en parler.
Je vous invite a partager ici vos souvenirs d'un homme et d'un footballeur qui nous manque deja tellement.
Forever yours, Gary.