Polo 15/03 + Tchat avec vous!

"ALABAma Song" by The Doors
C'est en lisant le dernier livre de mon ami Jérôme Prieur, "Rendez vous dans une autre vie", que m'est venu à l'esprit l'idée de vous parler du dernier petit phénomène du FC Bayern München : une merveille, né le 24 juin 1992 à Vienne, capable de jouer milieu défensif ou d'occuper tout le flanc gauche : David Alaba qui bat tous les records de précocité.
- plus jeune joueur à avoir joué en 2ème division autrichienne à l'âge de 15 ans.
- plus jeune joueur a avoir porté le maillot de l'équipe nationale d'Autriche à 17 ans, 3 mois et 20 jours. Contre la France.
- 2ème plus jeune joueur du Bayern à être rentré en cours de match devant Toni Kroos.
- plus jeune joueur à avoir joué en Bundesliga et bien entendu en LDC pour le FCB.
C'est à la 59ème minute du 1/4 de finale de la coupe d'Allemagne que David Alaba fit ses grands débuts sous les couleurs du Bayern München. "J'ai été surpris d'être appelé dans le groupe pour ce match mais Olic est tombé malade au dernier moment. Puis je suis rentré à la place de Timoschtschuk. Je n'avais plus qu'à me mettre minable." Van Gaal, qui n'apprécie que moyennement la star ukrainienne achetée 11 millions d'euro, déclarera : "David est rentré et a tout de suite apporté beaucoup plus sur le terrain." Une juste récompense pour celui qui avait pris part au stage à Dubaï lors de la trêve hivernale avec les jeunes Contento et Ekici.
Jusqu'alors David Olatukunbo Alaba jouait chez les jeunes sous l'égide de l'une de ses idoles : Mehmet Scholl, intarissable sur les qualités instinctives de footballeur du Viennois. Van Gall l'a positionné à gauche lors du match décisif contre la Fiorentina. Il a joué "cool comme un joueur expérimenté" disent les experts au point d'être le munichois qui a touché le plus de ballons ! L'entraineur bavarois lui même recruté justement pour appliquer la nouvelle politique de formation du Bayern. Lui qui a favorisé les éclosions des Xavi, Iniesta et Puyol au Barca tout comme les Seedorf, Kluivert et Davids à l'Ajax.
Fils d'une Philippine et d'un père Nigérian reconnu pour ses dons de musicien (ce dernier classa l'un de ses succès second des charts autrichiens), il écoute toujours les conseils de ce dernier : "En football, c'est comme en musique, les grands artistes ne sont jamais satisfaits. Ils veulent chaque jour être meilleurs."
Bon le titre "ALABAma Song" des Doors tous les férues de musique anglo-saxonne connaissent sauf que la Saxe c'est une province allemande et que cette chanson date de 1927…A l'origine elle vient du grand Bertolt Brecht. Un autre "BB" d'où la subtile transition suivante…
Bundesliga 26ème journée : The place 2 B !
B comme Bayern : le match de LDC contre la Fiorentina a laissé des traces. Privé de plusieurs titulaires comme Demichelis, Ribéry, Gomez et Schweinsteiger, le FCB est épuisé, rincé, au bord de la rupture. Un manque cruel de fraicheur au point de ne pouvoir aligner que 16 joueurs sur la feuille de match ! Les remplaçants Klose, Olic et Pranjic ont été inexistants et Munich est sauvé, encore une fois, par "Robbenho" avec un coup franc splendide à 116 km/h !
B comme Buteurs : 29 buts encore lors de cette journée. "Doppelpack" de Kiessling, Barrios, Robben et Dzeko, un simple "Tor" pour Kuranyi, Derdiok, Pizarro et Bunjaku. Les huit 1ers au classement ont marqué. Les Torjäger sont à l'affut. Qui sera le "Torschützenkönig" de la saison ?
B comme BayArena : C'était le choc de cette 26ème journée. Leverkusen recevait Hambourg. 4-2 pour les locaux et un match magnifique grâce surtout au "suractif" Suisse Tranquillo Barnetta auteur déjà de 11 passes décisives. Les "Bubis" de Heynckes ont eu raison des "Vieux" Van Nistelrooy, Ze Roberto et Rost de Labbadia.
B comme Bochum-BVB : 16,8 kms seulement séparent les 2 stades. Les retrouvailles sulfureuses entre l'Algérien Yahia et l'Egyptien Zidan. Gain par KO pour le Pharaon auteur d'un but et match catastrophique pour le Fennec passeur décisif pour…l'adversaire.
B comme Beckenbauer : C'est un classique de la Bundesliga. Lorsque le Bayern est à la lutte pour un titre la garde rapprochée du club munichois dézingue ses rivaux. L'année dernière c'était Rummenigge qui ironisait sur la date de création d'Hoffenheim 1899 ! "Qu'ont t-ils donc fait en Bundesliga tout ce temps là ?" Une façon de ramener Dietmar Hopp et les "bouseux du football" à la réalité. Aujourd'hui le Kaiser fustige le gardien n°1 de la Nationalmannschaft, René Adler, pour ses prestations catastrophiques et il assène, en rigolant, ses 4 vérités à l'entraineur de Schalke 04, le "Meister Schleiter Magath", exhortant ce dernier à sortir du bois, à avouer ses ambitions, en clair qu'il vise le Meisterschale.
B comme Berlin : je finirai par les évènements qui ont eu lieu à la fin du match Hertha-Nürnberg. Victoire imméritée des visiteurs, 26 tirs au buts, record de la saison au passage, match complètement dominé par les locaux, une fois de plus, sans résultat au bout, une fois de trop. Environ 150 supporters, issus de la tribune Est, ont envahi la mythique piste de l'Olympiastadion pour exprimer leur colère, casser et tenter une entrée dans le tunnel amenant aux vestiaires. Je condamne, bien entendu, cette violence mais ne nous trompons pas : elle n'était pas dirigée vers les joueurs mais vers cet encadrement, cet organigramme du Hertha qui vacille de son piédestal jour après jour. Le Hertha Berlin, club historique entre "Ombres et Lumières" sera en Zweite Liga l'année prochaine. Alors je sais déjà ce qui va se passer : on va nous servir la bonne vieille soupe médiatique classique : pas de violence dans les stades, le football est un spectacle. Ou encore que Berlin est la seule capitale européenne dont aucun club n'évolue en 1ère division. On fera des comparaisons avec le PSG et tout le toutim…Bien sûr on occultera totalement les problèmes politiques, économiques et mafieux berlinois. Alors plutôt que de trop en dire, ou bien pas assez, je souhaiterais seulement vous remémorer cette anecdote du Berlin des années 20, celui de la République de Weimar, des "années folles" de l'entre 2 guerres, celui des cabarets, de la culture… : Alors que la "peste brune" se profilait et étendait son démoniaque manteau noir dans toute l'Allemagne, Berlin seule grande ville allemande encore "à gauche" voyait son club le Hertha remporter ses 2 seuls championnats en 1931 et 1932…comme un pied de nez à l'histoire en marche cadencée. L'hymne du Hertha Berlin s'intitule "Nur nach Hause geh'n wir nicht", un bijou à entendre dans l'enceinte de 75 000 places de l'Olympiastadion, alors je l'entonne volontiers et c'est un fan de l'Union Berlin qui le dit !
Le Focus de la semaine : Le classement UEFA des clubs
Monsieur Houiller déclarait en début de saison qu'il n'y avait pas de talent en Bundesliga. Je voudrais bien alors qu'il m'explique le classement UEFA des clubs pour l'année 2010 : 1er Allemagne : 14.916 2ème ex-æquo Angleterre et Espagne : 14.642. Si la 4ème place qualificative en 2011 pour la LDC est encore à aller chercher (62.481 pour l'Italie contre 61.040 pour l'Allemagne), le football germanique passera automatiquement devant le transalpin en 2012. Dites moi, on distribue toujours des "Gérard" en France ?
Et puis un grand "Prosit" à "Citizen Kane" Auclair pour avoir reçu le prix du meilleur livre de football de l'année en Angleterre. B comme Big Boss !
POLO