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Polo 18/04

Le cauchemar de Polo....

"I have a nightmare !"

C'est l'histoire d'un grand club qui a l'habitude de dominer sa Bundesliga. C'est le club d'une capitale régionale, celui d'un particularisme local.

C'est l'histoire d'un grand club qui peut se permettre d'être arrogant tellement il a dominé l'Europe et son propre championnat national.

C'est l'histoire d'un club qui devrait être un modèle économique pour l'ensemble des équipes européennes dont la plupart ne savent même plus comment rembourser leurs dettes, payer leurs joueurs, remplir leur stade ou doivent faire appel à des mécènes pour exister.

Et pourtant ce club aussi puissant soit-il, voit devant lui un quidam, un insignifiant l'empêcher de réaliser son objectif minimal de la saison : celui d'atteindre la qualification pour la prestigieuse Ligue des Champions. Alors compte tenu des enjeux financiers, le grand club s'arrange avec les autres clubs , un peu moins grand, pour éliminer le petit.

Ce weekend, le Bayern Munich rencontre le Bayer Leverkusen, son habituel punching-ball, et cela depuis plus de trente ans. Et la victoire du club bavarois n'a jamais fait le moindre doute dans mon esprit.

Mais c'est étrange on nous a ressorti la complainte du "Neverkusen", celui qui ne gagne jamais le championnat d'Allemagne mais cette fois-ci sans même combattre. C'est d'autant plus bizarre que le Werkelf est la meilleure équipe du Rückrunde, vient d'enchainer cinq victoires consécutives. Au passage c'est la seconde meilleure équipe de la saison à l'extérieur derrière l'inabordable Dortmund.

C'est étrange comment Leverkusen a explosé, n'a pas existé ! Certes, durant cet exercice, il y avait déjà eu un cas similaire. Je pense évidemment à la défaite lors de la deuxième journée, contre les Fohlen de Gladbach. Une raclée 6-3 subie à domicile au BayArena. Inexplicable.

C'est étrange encore, la défaite éprouvée par le Bayer Leverkusen, qui se liquéfie devant les attaques désordonnées d'un Bayern Munich ne pouvant lui opposer que son cœur et sa vaillance au lieu d'un jeu léché. Un Bayer Leverkusen organisé en 4-3-2-1 avec Sam et Renato Augusto sur les ailes, chargés de faire parler leur vitesse. Les Gaulois attaquent n'importe comment et les Romains utilisent la formation de la tortue…A la fin ce sont toujours les soldats de l'Empire qui gagnent…pas cette fois-ci. Etrange !

Oh ! Le but contre son camp dès la 7ème minute du capitaine Rolfes n'a rien d'énigmatique. C'est un fait de jeu malheureux. En revanche, la talonnade du Chilien Vidal, dans sa propre surface, permet à Müller de chiper le ballon et de passer à Gomez pour le 2-0 et appelle une réflexion : " t'es con ou tu le fais exprès ?" Un Arturo Vidal dont la fougue bien connue a été canalisée par Heynckes, futur entraîneur du club bavarois. Un Arturo Vidal que l'on annonce de plus en plus en Bavière…et dont les déclarations d'avant match sont nébuleuses : "une proposition de Munich ? C'est forcément intéressant. Je prendrais ma décision à la fin de la saison"…peut-être pour voir si le Bayern finit 3ème du championnat. Si on pouvait lui filer un coup de main…

On pourra toujours me rétorquer que Leverkusen avait une chance de rattraper Dortmund ! Qui pouvait croire à ce scénario quand on voit le niveau de jeu du BVB lequel a écrasé Freiburg pour le sacre annoncé ?

Alors pourquoi ne pourrait-on pas assister à de petits arrangements entre amis ? Le Bayer Leverkusen s'assure la seconde place du championnat, en gardant comme option le match de la dernière journée Freiburg-Leverkusen avec un coach, Robin Dutt , prochain entraineur du Werkelf. Tiens tiens comme c'est bizarre, vous avez dit bizarre, Mario Gomez est en baisse de régime depuis quelques semaines et en claque trois contre Leverkusen. Le Bayern ne gagnera pas de titre cette année, mais "Super Mario" remportera celui, honorifique de meilleur buteur de la saison…On parlera toujours un peu de son club, comme cela.

Dortmund est un beau champion, Leverkusen reste dans sa tradition de second, et le Bayern s'évite une crise et s'assure au moins 20 millions liés à la LDC. Vidal ? On verra où il crèchera l'année prochaine…en fonction des petits arrangements entre amis ! Seul le petit, Hanovre 96, lequel méritait la victoire contre l'ogre hambourgeois, a le bec dans l'eau. Mais on s'en fout, c'est un petit.

C'est l'histoire d'un mec qui fait un cauchemar. J'me réveille d'un seul coup, j'ai la gorge sèche et me demande quel est le score de la rencontre phare de ce weekend : 5-1 ! Match catastrophique de Vidal, triplé de Gomez…

Putain je cauchemarde encore…c'est pas possible...