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Double Contact - Captaine Roshi: "Il manque un chef au PSG"

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RMC Sport a sa rubrique "culture-sport" baptisée "Double Contact". Tout au long de l’année, on vous propose des entretiens intimes et décalés, avec des artistes qui font l’actualité. A l’occasion de la sortie de son projet "Larosh", on a rencontré Captaine Roshi. Le rappeur d’origine congolaise nous parle du charisme de Zlatan, de son soutien à City et de ses espoirs pour les Bleus au Mondial 2022.

Après avoir passé son enfance au Congo, il a débarqué en région parisienne il y a une quinzaine d’années. A l’époque où Ronaldinho enchantait le Parc des Princes avec ses flip-fap, sa vista et ses dents du bonheur. Fasciné par le génie du Brésilien, Captaine Roshi a enfilé le maillot du PSG devant sa télé. Pour ne plus jamais l’enlever. C’est ce qu’il nous explique lorsqu’on le rencontre pour la sortie de son projet "Larosh" (disponible depuis le printemps). Après une saison décevante, le rappeur de 26 ans grince des dents en parlant de son club favori.

"Le meilleur joueur qu’on a eu au PSG, c’est Zlatan, lâche-t-il. Aujourd’hui, il manque des joueurs de caractère. Il n’y a pas de chef à Paris, c’est ça qui est nul. Moi, j’aime quand il y a un chef. Le Real, ils ont Benzema. City, ils ont De Bruyne qui n’arrête pas de crier et qui devient tout rouge. Tu sens qu’il y a un mec qui donne des ordres. Même au Bayern, il y a Kimmich, pourtant il est jeune. A Paris, il n’y a personne qui pète les plombs. C’est tout cool. Mais pétez un plomb les gars! Ils jouent bien, mais il manque quelqu’un qui met des claques à tout le monde. Pour ça, Zlatan, c’était le meilleur."

"Quand je vois jouer City, c’est trop beau"

Comme tous les Parisiens, il se réjouit tout de même de voir rester Kylian Mbappé: "Il est incroyable. En 2018, le Ballon d’or c’était lui, pour moi. Un gosse de 18 ans arrive et met le monde à terre, je suis désolé, tu lui donnes le Ballon d’or. Pour l’histoire, vu comme c’est beau, tu lui donnes. Parce que je ne pense pas qu’on reverra ça..."

Au-delà de sa passion pour la tunique rouge et bleue, Captaine Roshi, qui a vécu dans le nord de la capitale avant de s’installer à Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne), soutient également City. Il a passé plus de six mois à Manchester lorsqu’il a débarqué en Europe, avant de prendre la direction de Paris. Le temps de se prendre d’affection pour les joueurs de l’Etihad Stadium. "C’est un football qui me ressemble plus. J’aime bien la beauté des passes. Quand elles sont rapides, c’est plus beau que des dribbles. City, quand je les vois jouer, c’est trop beau!"

"Il ne faut pas me parler du Real"

Avec l’arrivée d’Erling Haaland, l’efficacité pourrait venir sublimer l’esthétisme dans les prochains mois. Roshi en salive d’avance. "C’est le rêve d’avoir un attaquant aussi rapide, savoure-t-il. On attendait ça depuis Agüero. Il a la vitesse mais aussi cette dalle de marquer. Parce que le problème de City, c’est qu’on tourne trop autour et je déteste quand ils font ça. Mais c’est parce qu’il n’y a pas de 9. Personne ne sait se décaler, il manque ce mec qui sait le faire. Et là, on l’aura."

A voir si ça suffira à faire tomber le Real Madrid, qui s’est offert une nouvelle Ligue des champions fin mai, après avoir sorti les Skyblues en demi-finale et le PSG en 8es. Au terme de scénarios renversants. "Il ne faut pas parler du Real avec moi, surtout pas, tranche le natif de Kinshasa. Treize Ligue des champions. Treize! C’est chiant… En plus, quand tu parles avec un Madrilène, c’est la seule chose qu’il va te sortir. On en souffre, nous les autres clubs. On ne peut pas avoir de débat avec des Madrilènes."

"La Suisse à l’Euro, c’était un cauchemar"

En l’absence du Congo, qui ne s’est pas qualifié, Captaine Roshi sera à fond derrière les Bleus lors de la Coupe du monde 2022 au Qatar (du 21 novembre au 18 décembre). Et il nourrit de grands espoirs pour les hommes de Didier Deschamps. A condition de ne pas reproduire les mêmes erreurs qu’à l’Euro 2021. "Si on ne fait pas les flockos (bouffons, ndlr) comme contre la Suisse (élimination en 8es de finale), on est la meilleure équipe du monde. La Suisse, pour moi, c’était un cauchemar. Je n’ai pas dormi pendant deux jours. Je n’arrêtais pas de me dire qu’il y avait 3-1. J’étais vraiment abattu..."

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https://twitter.com/AlexJaquin Alexandre Jaquin Journaliste RMC Sport