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Double Contact - Dosseh: "Il faut un entourage avec les pieds sur terre"

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RMC Sport a sa rubrique "culture-sport" baptisée "Double Contact". Tout au long de l’année, on vous propose des entretiens intimes et décalés, avec des artistes qui font l’actualité. A l’occasion de la sortie de son projet "Trop tôt pour mourir", on a rencontré Dosseh. Le rappeur d’Orléans nous parle de la confiance de Kylian Mbappé, de l’importance de l’entourage et de ses souvenirs de Coupe du monde.

En le regardant déplacer sa carrure de boxeur dans le studio, difficile d’imaginer qu’il ne fait plus de sport ces derniers temps. Pourtant ça fait près de six mois que Dosseh n’a pas poussé de la fonte. Il s’en amuse lorsqu’on lui fait remarquer: "Je pense que j’ai une bonne génétique de base, sourit le rappeur d’Orléans. Je suis issu d’une ethnie qu’on appelle les Bantous (présents notamment au Cameroun, ndlr). On est assez trapus d’une manière générale. Je peux rester une pige sans faire de sport, tu auras l’impression que je vais à la salle quand même."

Fan de Bruce Lee et adepte des jeux vidéo comme Street Fighter ou Tekken, le punchliner de 37 ans s’est essayé aux sports de combat dans sa jeunesse: "Dès que j’ai vu qu’il y avait des cours de kung-fu pas loin de chez moi, je me suis inscris direct. Mais quand tu es gamin, ça peut ressembler à de la danse. Tu te dis: ‘Mais attends, c’est quelle escroquerie ça?! Ce n’est pas pour ça que j’ai signé, moi je veux apprendre à sauter dans les airs (sourire)’. Mais au final, plus on avance, plus on commence à rentrer dans le vif. Et c’est plus tard que je me suis rendu compte que ça m’avait assoupli et que ça m’avait quand même apporté."

"Mbappé sait ce qu’il ne veut pas, c’est très important"

Lorsqu’on le rencontre pour la sortie de son projet "Trop tôt pour mourir" (disponible depuis le 30 septembre), Dosseh (son vrai prénom) nous parle de son soutien au PSG et de la personnalité de Kylian Mbappé, avec il partage les mêmes origines camerounaises: "On sait tous qu’il est talentueux donc il n’y a pas de débat là-dessus. Mais au-delà de son jeu, j’aime la manière dont il est carré dans ses interventions. Il sait ce qu’il veut, il sait où il va. Il sait aussi ce qu’il ne veut pas, c’est très important."

"Tu es obligé d’être sûr de toi, poursuit-il. Il y a tellement de concurrence, tellement de choses qui peuvent te faire perdre ta gnaque, ta confiance ou ta motivation, qu’il faut que tu crois en toi plus que personne ne pourra jamais le faire. On dit souvent: crois en toi parce que personne ne le fera pour toi. Tu dois être ton premier supporter, ton premier fan et ton premier critique. Quoi qu’il se passe, tu restes un être humain et tu n’es pas forcément objectif de fou sur toi-même. Donc c’est important d’avoir aussi un bon entourage de travail, qui a les pieds sur terre, du recul sur toi et qui sait voir en toi ce que toi-même tu n’as pas forcément vu."

"En 1998, il y avait une effervescence différente"

A l’approche de la Coupe du monde 2022, qui débutera dans un mois au Qatar, l’artiste du Loiret se remémore les deux étoiles des Bleus. A vingt ans d’intervalle. Avec un souvenir contrasté: "En 1998, il y avait une sorte d’effervescence, c’était un peu différent de 2018. Peut-être que j’ai cette impression parce que j’étais plus jeune et qu’en étant plus âgé, j’ai un peu plus de recul, mais il y avait un truc en 1998 que je n’ai plus ressenti après. A cette époque, comme n’importe quel footix, j’étais fan de Zizou (sourire)".

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https://twitter.com/AlexJaquin Alexandre Jaquin Journaliste RMC Sport