« Le régime de l'horreur est enfin derrière nous ! »

« Il y a plein de points positifs, on le dit et c'est bien. Mais ne nous enflammons pas ! Quand on voit notre groupe, ce n’est quand même pas le groupe le plus compliqué. Il a fallut qu’on attende le dernier quart d’heure pour faire la différence. N’oublions pas la position quelque peu tangente de Rémy sur le but, soyons totalement objectifs. Je pense qu’il faut y aller lentement, que le travail reste à faire mais qu’il faut profiter de ces matchs là pour se refaire une santé. On ne va pas vivre avec des regrets mais même qu’un 0-0 contre la Biélorussie et nous serions quasiment sur une autoroute !
Laurent Blanc peut être satisfait. Le dernier quart d’heure a été décisif. Hier, on a fait les bons changements. Encore faut-il avoir le pif. Il est en à son 4ème match. Quelques fois, il a fait des coachings avant le match. C’était le cas, notamment, avant le match en Bosnie avec le retour de Benzema. On peut considérer que c’est du coaching. Et là, il a fait du coaching pendant le match. On ne va pas s’en plaindre parce que, on a été tellement sevrés de bons coachings pendant des années et des années… qu’on revit ! Le dernier bon coaching, que je me souviens, il s’appelle : Anelka. Le véritable ami de l’ancien sélectionneur, qui était entré, souvenez-vous, lors de la deuxième période contre la Serbie, au Stade de France.
Aujourd’hui ou depuis trop d’années, on dit « On a les joueurs ». Mais je me suis toujours posé la question sur la véritable valeur de ces joueurs. Et c’est trop facile de dire : « Ah les joueurs, ils ne sont pas terribles » ; c’est trop facile de le dire quand on a perdu. Après une victoire, je considère aujourd’hui qu’il faut toujours dire que nous avons une équipe moyenne avec quelques joueurs, de temps en temps, qui sont un tout petit peu au dessus. De grâce, nous n’avons pas une grande équipe ! Hier, on l’a vu. Contre la Biélorussie, on l’a vu. Contre la Norvège, on l’a vu. Les années précédentes, on l’a vu. On est passé de la 4ème à la 27ème place, on le voit. Donc, de grâce, si on commence à dire qu’on a les joueurs, puis après, on se repose. On dit que de toute façon, si on a les joueurs, si on les talents individuels pour faire la différence : ça suffit. Non ! Cela ne suffit pas !
Mais ce que je veux également retenir ce sont les paroles d’Alain Boghossian. Pas sur le fond, juste sur le fait qu’il se soit exprimé avant le match. Sous l’ère Domenech c’était : Fais ce que je te dis, ne fais pas ce que je fais ! Nous ne l’avions jamais entendu Alain Boghossian. On l’interdisait presque de s’exprimer. Aujourd’hui Blanc lui laisse la parole, car il ne faut pas oublier qu’en plus d’être adjoint, c’est un ami de Laurent Blanc. Et ça fait du bien… Car, ouf ! Enfin ! Je crois que le régime de la terreur de Raymond Domenech, est derrière nous ! »