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Le Blog de Maryse Ewanje Epée

Aujourd’hui, je voulais vous parler de taekwondo, ce sport spectaculaire entré aux JO en 2000. Suite aux tournois de qualification, la France ne dispose que de deux quotas olympiques, en 67 kg chez les dames et en +80 kg chez les hommes.

Seule Gwladys Epangue est assurée de sa sélection à l’heure actuelle après l’obtention de son quota olympique à l’automne dernier. Côté garçons, la lutte pour la qualification aux JO de Pékin a été un duel sans merci entre les deux lourds français, Pascal Gentil et Mickaël Borot. Le suspense prendra fin le 10 juillet, à l'annonce de la sélection définitive. Les deux martiniquais se livre un combat sans merci malgré les liens qui les unissent, car comme en judo, « il ne peut en rester qu’un » ! Dure loi olympique qui laisse à la maison d’immenses champion, attachants, performants, mais qui n’auront peut-être jamais la reconnaissance mondiale, car comme les gardiens de buts qui doivent attendre le retrait du numéro 1 pour exister internationalement, ils se neutralisent mutuellement. Le Champion du Monde 2001, Mamedy Doucara, ne sera pas aux JO, n’ayant pas réussi à arracher le fameux quota olympique en -7kg.

C’est pourtant mon coup de cœur du jour, parce que le garçon est un pur talent, et parce que nous aurons l’occasion de reparler de Gwladys et Pascal… ou Micka sous peu.

Mamedy est le fils de Tyeman Doucara, professeur de taekwondo de son état. Sacré champion du Monde à 20 ans à peine, l’enfant de l’immigration a rejoint le cercle fermé de la France black qui gagne. Mieux, riche de ses origines maliennes, de la discipline asiatique héritée du taekwondo, de l’exception culturelle française, le champion a métissé ses sensations pour les exprimer en musique avec son groupe de Rap, Pensée Urbaine, sous le pseudonyme de Macro X, et en images, avec Kelebara Pictures. L'interprète a un grain de voix suave, qui invite à la réflexion et laisse passer de vrais messages de fond sur des rythmes électro, dynamiques et hip-hop qui ressemblent au champion. Le photographe sublime les regards en jouant avec les lumières dont il habille ses modèles. Mamed, c’est pour moi un esthète du sport et de l’expression humaine, un vrai grand qui mérite le futur qu’il est en train de se construire. Moi, je suis fan absolue. Et vous ?