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On en débat ce soir !

Voici quelques extraits de l'interview accordée aujourd'hui dans l'Express par Raymond Domenech :

Sur Roselyne Bachelot...

"Mme Bachelot me demande de me mobiliser. Moi, je ne m'occupe pas de gérer un ministère, je ne m'occupe pas de la santé. Si c'est tout ce qui inquiète Mme Bachelot en France qu'elle se rassure : je suis mobilisé ! Quant à Alain Finkielkraut, c'est bien ce philosophe persuadé qu'il y a trop de Noirs dans l'équipe de France, n'est-ce pas ? Allons... Le seul à avoir adopté une attitude honorable, c'est le président. Il a dit : "Laissez moi à ma place", et il a eu raison. Que chacun reste à sa place !"

Sur les joueurs...

"Leur priorité était plutôt de se dire : "Si on va au Mondial en jouant ainsi, on n'y fera rien!". C'est cela, et rien d'autre, la préocupation des gens qui sont vraiment dans le milieu du foot.

Journaliste : Bixente Lizarazu, champion du Monde en 1998, appartient au "milieu" et il a exprimé son malaise.

C'est bien gentil, les leçons de Lizarazu... Il est sympa, il a gagné quelque chose et j'en suis heureux pour lui, mais il ne doit pas oublier que lui aussi a vécu des moments difficiles, en 2002, par exemple. Lizarazu prétend aussi que je refuse de parler football, tactique et technique. Il a tort. J'en parle, mais avec mes joueurs, pas avec lui."

Sur Cantona...

"Je ne savais pas que Louis XVI avait été séléctionneur... Je mets Cantona dans le même lot que les autres. Il est entraîneur de beach-soccer et n'a pas réussi à qualifier son équipe pour la Coupe du Monde. Qu'il fasse preuve de décence!"

Sur les journalistes...

"Quand d'anciens sélectionneurs me parlent, alors là, oui, j'écoute, j'enregistre, même les reproches. Mais les autres ? Pourquoi se révolter contre des gens capables d'écrire tout un jour et son contraire le lendemain ?

Journaliste : En conférence de presse vous jouez la comédie ?

Je suis dans un rôle : celui de sélectionneur. Je pratique une forme d'agressivité, je le reconnais. Je peux agacer, ça aussi je le conçois. Il m'arrive de m'agacer moi-même ! Avant une conférence de presse, je devine déjà les questions. Alors oui, je fais un peu d'humour, de la provoc, je joue parfois les cyniques, j'utilise ma palette de comédien pour ne pas exposer mes joueurs.

Journaliste : Vous êtes rancunier ?

Non j'ai juste de la mémoire. Mais je ne me montre jamais agressif à l'encontre de mes adversaires. Méprisant, parfois, peut-être."

Reconnaissez-vous au moins des erreurs ?

"Voilà une question qui a le don de m'agacer. Mais c'est quoi une erreur ?

Journaliste : La demande en mariage adressée en direct à votre compagne, Estelle Denis, après l'élimination contre l'Italie, en 2008, n'était-elle pas une erreur?

Oui sans doute, mais comment peut-on regretter d'avoir dit à quelqu'un qu'on l'aime ? Pendnat une seconde j'ai oublié le football. Je comprends que les supporters n'aient pas eu envie de m'entendre sur ma vie privée. Mais on oublie de dire qu'avant j'avais fait le bilan de l'Euro pendant trois minutes. Le moment était mal choisi certes. Mais, ce jour-là, j'ai humanisé le football et oeuvré pour l'intérêt féminin pour ce sport. C'est beau non ? (sourire)"

Et donc rendez-vous ce soir à 18 heures pour notre débat au 3216 :

  • Quel crédit accordez-vous aux explications de Domenech ?