Angleterre-France: comment croire (un peu) à un exploit des Bleus

Parce que les Bleus sont "révoltés"
Julien Bonnaire, entraîneur adjoint des Bleus, l’avoue sans gêne, les Bleus ont été vexés par les critiques, notamment celles provenant d’anciens internationaux. "Certains ont oublié qu’ils avaient joué, lâche la mâchoire serrée l’ex-Bleu (75 sélections). Les joueurs n’ont pas besoin de ça. Ils sont assez déçus eux-mêmes." Message reçu aussi pour Guilhem Guirado qui espère montrer un autre visage à Twickenham. L’état d’esprit sera là. "J'ai senti le groupe révolté, assure le capitaine. On a bien préparé le match. J'ai envie qu'on retienne les leçons, qu'on évite de refaire les mêmes erreurs."
Parce qu’ils l’ont fait pendant une mi-temps face aux Gallois
Oui, nos Bleus sont capables de proposer autre chose que des fautes et des défaillances à la fois physiques et mentales. Il y a une semaine, ils ont "mangé" les Gallois pendant 40 minutes. Une première période de rêve bouclée sur le score presque irréel de 16-0, et ponctuée par deux essais de Picamoles et Huget. Enfin ça, c’était avant le drame. Mais c’est au moins la preuve qu’à défaut de constance, nos Bleus savent faire de grandes choses face à une grande formation. "C'est peut-être un rêve mais si ça tourne en notre faveur, on peut être une sacrée équipe", (r)assure Maxime Médard.
Parce que les Anglais ont laissé du jus contre l’Irlande
Le choc au sommet du Tournoi a laissé des traces. Si les Anglais sont magistralement venus à bout de l’Irlande (20-32), les joueurs d’Eddie Jones ont dépensé beaucoup d’énergie sur la pelouse de l’Aviva Stadium. Et il en faudra encore ce dimanche après-midi pour le Crunch. Or le sélectionneur australien n’a opéré que deux changements dans son équipe (Ashton et Lawes remplacent Nowell et Itoje). Et si les Bleus profitait d'une relative fatigue des Anglais pour gagner le défi physique ? Et pour gagner tout court...