Angleterre-France : une occasion en or pour Plisson

Après l’imbroglio Camille Lopez, Jules Plisson va débuter le dernier match du Tournoi en Angleterre ce samedi (18h). Ce sera également la dernière rencontre des Bleus avant l’annonce de la liste des 30 pour la Coupe du monde. Le moment parfait par l’ouvreur et buteur de valider son billet ?

L’an passé, Jules Plisson avait fêté sa première sélection face à l’Angleterre au Stade de France avec une victoire (26-24). Il avait enchaîné quatre titularisations avant d’être saqué pour le dernier match du Tournoi face à l’Irlande. Renvoyé à ses études… Un an plus tard, il a fait son retour dans la peau d’un remplaçant en Italie, à la faveur de la blessure de Pierre Bernard (appelé, mais blessé). Et l’imbroglio Camille Lopez l’a propulsé au rang de titulaire pour le « crunch », ce samedi en Angleterre (18h).

« Je suis ravi d’avoir une autre chance de rejouer avec ce maillot et de disputer ce qui est peut-être le plus beau match du Tournoi. A moi de convaincre le staff de l’équipe de France qu’il n’a pas eu tort de me titulariser » estime Plisson. Mais il doit surtout profiter de ce « crunch » pour convaincre Philippe Saint-André de coucher son nom sur sa liste des 30 appelés à disputer la Coupe du monde. PSA l’a mis dans les meilleures dispositions : « Jules est à 150 %. Il est prêt à faire un match d'une grande qualité. On n'a aucun doute sur lui ».

Prouver qu’il est un buteur fiable

Jules Plisson a une occasion en or de décrocher son billet pour la Coupe du monde. Les raisons sont nombreuses. D’un point de vue personnel, il dispute actuellement sa troisième saison pleine sous le maillot du Stade Français, où il est devenu l’ouvreur indiscutable et indiscuté devant Morné Steyn (59 sélections avec les Springboks). Son entraîneur Gonzalo Quesada loue régulièrement ses progrès, notamment en défense et dans sa gestion des temps forts et des temps faibles.

Mais l’un des atouts qui peut lui permettre de faire la différence dans l’esprit du sélectionneur, c’est sa précision dans les tirs au but. Une nouvelle corde à son arc depuis cette saison. Le rôle de buteur, une responsabilité qu’il assume désormais en club et qu’il travaille, seul, plusieurs fois par semaine. C’était une volonté de sa part en début de saison. Il a prouvé qu’il était à la hauteur. Face à l’Angleterre, il aura l’occasion de prouver qu’il a les épaules pour endosser ce rôle avec les Bleus. D’autant que son principal concurrent, Camille Lopez, n’a pas été très précis durant le Tournoi.

Des concurrents en retard

Le match à Twickenham propulsera-t-il Plisson sur la voie royale du Mondial ? C’est fort probable. Reste à savoir si une déculottée en terre anglaise pourrait chambouler les certitudes acquises par Philippe Saint-André, qui a d’ailleurs maintenu sa confiance à son groupe malgré les désillusions ? Tout est possible. Si l’ouvreur du Stade Français ne passe pas complètement à côté de son match, il devrait refouler la pelouse de Twickenham durant le Mondial.

D’autant que ses principaux concurrents ont pris un certain retard. Camille Lopez est blessé et se trouve au centre d’un imbroglio. Rémi Talès, qui ne bute pas, est derrière lui. Pierre Bernard n’a jamais pu être testé. Enfin, François Trinh-Duc vient à peine de reprendre la compétition tandis que Frédéric Michalak devrait suivre très prochainement. Et si le Plisson de 2015 nous faisait une Michalak de 2003 en devenant la star du Mondial anglais ? Talentueux, le beau gosse parisien a tout pour plaire. 

Maxime RAULIN