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August (Lille) : « On veut les secouer »

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La montée de Lille en Pro D2 n’a pas été validée. Ce qui a provoqué la colère des joueurs qui avaient gagné sur le terrain leur billet pour l’antichambre du Top 14. Les joueurs du LMR ont décidé de demander la tête des dirigeants du club dans une lettre ouverte. Guillaume August nous explique pourquoi.

Qu’est-ce qui vous a poussé à écrire cette lettre pour demander la démission des principaux dirigeants du club ?
Pour faire bouger les choses ! On veut qu’il se passe quelque chose. Le ressort est de toute façon cassé et nous n’avons plus confiance en eux. Leur seul projet, c’est de nous baisser nos salaires afin de pouvoir repartir en Fédérale 1. Ce n’est pas acceptable. Ce n’est pas à nous, joueurs, de payer leurs erreurs. Les dirigeants actuels doivent partir. Il faut ouvrir le capital, que de nouveaux actionnaires arrivent avec un projet viable et concret.

Avez-vous l’impression de vous êtes fait berner par la direction du club ?
Oui, un peu. Pendant des semaines, ils nous ont tenus le même discours. Du genre : ça va passer. On y a cru. Mais à chaque fois, on a pris un coup de massue. Depuis que l’appel devant la FFR avait été rejeté, on n’y croyait plus. On pensait surtout à l’avenir du club et des joueurs. Nous on a fait tout ce qu’il faut pour que le club évolue en Pro D2. Eux, ils n’ont rien fait.

Comment ont réagi les dirigeants du LMR suite à votre lettre ?
Le téléphone chauffe ! Il y a beaucoup de réunions, mais ça n’avance pas. On n’est pas écoutés. Après, on ne les a pas pris en traite. Ils savaient. Maintenant, nous sommes dans une situation de blocage.

Pensez-vous qu’ils vont accepter de démissionner ?
Je ne sais pas. Après, on ne veut pas la tête du président. Il ne faut pas interpréter notre lettre comme ça, il n’y a rien de méchant. On veut juste les secouer et que ça avance. Le temps presse. Le championnat de Fédérale 1 reprend le 6 septembre. On devrait réussir à repousser les deux premières journées comme Dax en Pro D2. Mais c’est compliqué.

Et si personne ne vient ?
On verra, on acceptera peut-être de baisser nos salaires, mais pour nous, il faut qu’il se passe quelque chose, on est persuadé qu’il y a un beau projet à Lille.

MR