Bastareaud, c’est (toujours) flou

La décision de la FFR pourrait toutefois n’être rendue publique que demain. Le temps pour les deux parties (la Fédération et le joueur du Stade Français) de recevoir la notification officielle. La tendance tourne autour d’une suspension de terrain de trois mois, assortie de travaux d’intérêts généraux. Autrement dit, la sanction préconisée par Pierre Camou, le président de la FFR. Mathieu Bastareaud manquerait alors la tournée d’automne du XV de France (matchs le 18 novembre contre l’Afrique du Sud, le 21 contre les Samoa et le 28 contre la Nouvelle-Zélande). Le joueur verrait du coup son avenir international rester en suspens.
Mais, si le dossier est en passe d’être réglé dans le fond, la forme demeure toujours aussi énigmatique. Que s’est-il donc vraiment passé cette nuit du 21 juin à Wellington ? Les investigations menées par la police néo-zélandaise et sa cellule scientifique permettent d’affirmer que la deuxième version donnée par le Stadiste (une chute sur un coin de table pointue) n’est qu’un tissu de mensonges. Aucune trace de sang ou d’ADN n’a été retrouvée dans la chambre de Bastareaud. Selon nos informations, l’incident (agression, accident ou automutilation) a eu lieu dans un couloir d’étage de l’hôtel Holiday Inn de Wellington, entre 5h24 et 5h32 précises. Enfin, aucun des joueurs du XV de France jetés en pâture dans la presse ces derniers mois ne se trouvaient hors de ses quartiers au moment de l’incident. Bref, près de trois mois après, le schmilblick n’a guère avancé. Et il apparaît de moins en moins certain que la future sanction infligée par la FFR suffise à faire la lumière sur cette affaire pour le moins brumeuse.