Chabal : « Michalak peut être un cadre des Bleus »

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Le Pro D2
« Ça va un peu moins vite mais il faut rester gainé à chaque instant, mettre les rétros caravanes et voir large parce que ça vient de partout. Les deux premières semaines ont été épaisses et rudes. J’ai eu mal partout et redécouvert des muscles de mon corps que je ne soupçonnais même plus. Après quatre mois et demi de quasi inactivité, c’était compliqué. C’est pareil qu’en Top 14, les pénalités et les cartons fusent. Passer de quatre à trois temps est très compliqué en mêlée. Les arbitres ont reçu l’ordre d’être intransigeant mais je ne pense pas que ça dure. Encore 15 jours et ils vont desserrer un peu, sinon les clubs n’auront bientôt plus de première ligne. J’ai l’impression qu’ils veulent annihiler ce type de conquête. »
Le jeu toulonnais
« J’attendais que ce soit Toulon qui joue et c’est Mont-de-Marsan qui a fait du jeu et m’a régalé. Mais sur la profondeur de l’effectif et la qualité individuelle des joueurs, Toulon a été largement au-dessus. Concernant Toulon ils ont fait le boulot pour aller gagner à l’extérieur et ce n’est que le début de la saison. Attendons que la machine se rôde et qu’ils aient envie d’envoyer plus de jeu. Connaissant Bernard (Laporte, ndlr) et son pragmatisme, il n’a pas dû préparer ses trois premiers matches à l’extérieur pour faire des double-sautées et des chisteras à tout de bout de champs. Bakkies Botha, c’est un boucher-charcutier. Tous les rucks, il cabosse des gonzes ! Et Shaw rentre pour faire de la destruction. Ils sont impressionnants.»
Frédéric Michalak
« On connait tous le talent qu’il a. J’ai eu la chance d’évoluer souvent à ses côtés en équipe de France. Je suis sûr qu’il va continuer à être un grand joueur de rugby. J’en ai parlé avec certaines personnes et je sais que Fred peut être une pièce maitresse de l’équipe de France. Elle a besoin d’un mec comme lui, qui a du tempérament pour tenir une ligne de trois-quarts. »
Bernard Laporte
« Avec Bernard, c’est un jeu millimétré et minuté. Je reconnais sa patte. Il doit leur faire travailler trois combinaisons pour chaque match parce qu’il a regardé encore et encore la vidéo. Il doit les faire travailler ces combinaisons 500 fois. C’était comme ça en équipe de France et à chaque fois il tombait dans le mille. Ça te donne de la confiance. Même s’il te dit n’importe quoi, il te fait tellement répéter la chose qu’à la fin tu crois que ça va marcher. Et à la fin, ça marche ! Il est bon, donc ça aide. Quand tu es passionné, tu es insupportable. Des fois tu arrives en séance vidéo serein parce que tu penses avoir fait un bon match et au final tu te fais "dépoutrailler". »