Chabal : « On charge »

Sébastien Chabal a déjà oublié la victoire de Dunedin - -
Sébastien Chabal, c’est possible de prendre un coup de fusil à Wellington ?
Oui c’est possible. J’en ai pris un il y a deux ans. On n’avait pas gagné le premier match. Il faut vite redescendre de cet état d’euphorie pour préparer ce match car les Blacks qui perdent chez eux c’est rare. C’est à nous de vite nous remettre dans le bain. On s’entraîne bien, on s’entraîne dur ensemble et c’est pour ça qu’on a gagné le week-end dernier. C’était important de se remettre la tête dans notre jeu et de se repréparer.
Le groupe vit bien ça veut dire quoi ?
Je n’ai jamais vu un groupe qui vivait mal. On s’amuse bien. En dehors du rugby on passe de bons moments même si on est souvent enfermé à l’hôtel. Tout se passe pas trop mal.
La pression n’est pas retombée, vous êtes vraiment dans ce match et ça c’est peut-être nouveau pour une équipe de France ?
Les coachs ont annoncé la couleur en début de tournée. Il fallait hausser notre niveau d’exigence car on joue comme on s’entraîne et des fois on avait tendance à être un peu décontracté pendant les entraînements. Et une fois sur le terrain face à des difficultés, on n’arrive pas à régler ces problèmes. On charge un peu mais c’est important de passer par là pour s’aguerrir et essayer de surpasser les moments durs qu’il y aura pendant le match.
La tournée 2007, ce ne sont que des mauvais souvenirs ?
Ce ne sont pas de très bons souvenirs on va dire. Je ne me rappelle de pas grand-chose. Je suis très mauvais en souvenir. Quand vous prenez 100 points en deux matches ce ne sont pas des bons souvenirs. Mais on trouve toujours quelque chose dans la défaite ou la victoire.
Dans la carrière de Sébastien Chabal, votre placage désintégrant sur Ali Williams et la mâchoire cassée d’Ali Williams lors de cette tournée 2007, ce sont des souvenirs importants ?
C’est important pour les autres pas pour moi. Ce sont deux « accidents » de match. Je crois qu’il faut arrêter de revenir là-dessus. Je regarde devant. C’est sûr qu’à partir de là il y a toute l’histoire qui est partie autour de moi et ça s’arrête là.
Il y a eu un discours ambitieux des coachs. Vous vous attendez à sortir défoncés physiquement de ce test?
C’était déjà ambitieux la semaine dernière. Les trente premières minutes sont de bonne qualité. Ensuite on s’est recroquevillé et on s’est dit que défendre serait un peu plus facile. On a moins produit. Les All-Blacks sont comme toutes les équipes dès qu’on met du rythme, il y a des espaces en défense. Il va falloir un peu mieux gérer temps forts et faibles.
Cette tournée démythifie les All-Blacks. Vous les avez joués comme une équipe normale.
La semaine dernière on s’était focalisé sur notre jeu plus que sur le leur car si on les regarde à la sortie c’est 40 points. On s’était efforcé de ne pas rentrer dans ce jeu là. On a voulu jouer notre rugby et avec la victoire au bout c’était ça l’important.