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Montpellier : White ne fait pas de sentiment avec les Français

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Montpellier défiera les Anglais des Harlequins ce vendredi (21h) au Parc OL, en finale du Challenge européen. Seulement trois joueurs français (Fall, O’Connor, Ouedraogo) seront titulaires côté héraultais. L’entraineur sud-africain du MHR Jake White justifie ses choix par son unique objectif, gagner, sans faire de sentiment.

Sur la pelouse d’un Parc OL que l’on espère en feu vendredi soir (21h), le MHR tentera de décrocher son premier titre d’envergure. C’est le sens de l’histoire impulsée par le président Mohed Altrad depuis son arrivée à la tête de Montpellier en mai 2011. Pour abattre l’obstacle Harlequins sur le pré lyonnais en finale du Challenge européen, le coach héraultais Jake White a décidé de miser sur une composition très internationale. Seulement trois français, Benjamin Fall, Marvin O’Connor et Fulgence Ouedraogo seront ainsi titulaires. François Trinh Duc, Nicolas Mas et Thibaut Privat s’installeront en tribune.

Pour justifier ses choix, l’entraineur sud-africain du MHR avance l’implacable objectif, gagner. « J’entraine depuis longtemps. Parfois, vous avez à prendre ce type de décision car vous voulez gagner. Nous sommes dans un monde professionnel, pas dans un monde amateur. En amateur, on peut faire jouer l’ami. Boire une bière après le match. Ici, ce n’est pas possible. Le budget est de 22,5 millions d’euros. Ce n’est pas possible de jouer avec les amis, souligne White. Le premier travail à Montpellier, c’est de gagner. » L’explication se tient. White est payé pour faire des choix. Un autre de ses arguments convainc un peu moins. En l’occurrence, aligner des joueurs anglo-saxons parce qu’ils comprendraient mieux les consignes de l’arbitre.

Paillaugue, le cas à part

Sur un plan purement sportif, reconnaissons aux arguments de Jake White une certaine logique, à l’image de la décision de se passer de François Trinh-Duc, l’enfant du club en partance pour Toulon. Le seul cas que Jake White a abordé individuellement. « Le choix du sentiment, c’est de donner le match pour François, glisse White. Mais ce n’est pas possible. Je suis arrivé en janvier la saison dernière. Je crois que j’ai fait 576 séances d’entrainement ici en seize mois. Il a été absent à 300 de ces séances. » Les chiffres, d’une incroyable précision, parlent d’eux-mêmes. D’autant que le suppléant de Trinh-Duc, Demetri Catrakilis, tient fermement la barre.

Le choix de mettre Benoit Paillaugue sur le banc est plus difficile à saisir. Le joueur de 28 ans est l’incontestable demi de mêlée numéro 1. Le coach sud-africain lui a préféré Nic White. L’idée serait de préserver Benoit Paillaugue pour la fin de saison et notamment la réception de l’UBB samedi prochain lors de la 34e journée de Top 14. Mais il s’agit d’une finale, que l’équipe doit aussi au numéro 9 tricolore, meilleur buteur de la compétition, titulaire en quarts de finale et en demies. A la couleur du maillot de ceux qui soulèveront le trophée vendredi aux alentours de 23h, on saura si Jake White avait raison… ou tort.

la rédaction