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Yachvili sauve la saison du BO

Dimitri Yachvili

Dimitri Yachvili - -

Dimitri Yachvili, auteur de tous les points biarrots ce vendredi en finale du challenge européen face à Toulon (21-18), a permis à son équipe de remporter son premier trophée continental et d’obtenir sa qualification pour la prochaine H Cup.

Ne le qualifiez surtout pas d’homme du match ou de sauveur. Il ne le supporte pas. Et pourtant… Sans son numéro 9 fétiche, le BO n’en serait sans doute pas là. Véritable machine à marquer, Dimitri Yachvili a non seulement permis à son équipe, bien mal embarquée en Top 14, de se maintenir, mais il l’a aussi amenée à la victoire ce vendredi, dans cette finale 100% française du Challenge européen. La rencontre entre Biarritz et Toulon (21-18), sur la pelouse humide du Twickenham Stoop, a tourné au duel entre deux hommes aux pieds d’or. Wilkinson pour le RCT et Yachvili, qui possède la meilleure moyenne de points marqués en Top 14 (13,9). Sans ses blessures, le demi-de-mêlée basque aurait sans doute été sacré meilleur marqueur du championnat. La récompense obtenue à Londres est sans doute plus belle. Biarritz a décroché son premier trophée européen après deux échecs en finale en 2006 et 2010 et il pourra mener sa treizième campagne continentale d’affilée depuis 2000-2001.

100% de réussite

Le « Yach », à 100 % de réussite, a ouvert les hostilités dès la 5e minute face à des Toulonnais fébriles mais Wilkinson n’a pas tardé à répliquer. A chaque fois, le finaliste de la dernière Coupe du monde a permis de repasser devant, mais Wilko était toujours collé aux Basques (12-12, 45e). Réduits à 13 temporairement en début de deuxième période après des fautes grossières d’Hayman (plaquage cathédrale) et d’Armitage (dans un ruck), les hommes du président Boudjellal se sont fait distancer grâce à la précision de Yachvili (15-12 (47e) puis 18-12 (54e). Mais le puissant pack méditerranéen n’avait pas dit son dernier mot, poussant à la faute les Biarrots. Alors que Toulon était revenu à 18-18 (66e), Wilkinson manquait, ce qui était sans doute la balle de match, au contraire du demi-de-mêlée international décidément impérial (21-18 (74e). C’est même lui qui récupérait le ballon tout près de sa ligne dans les dernières minutes, repoussant la menace toulonnaise.

Déjà sacré champion de France avec Biarritz (2005, 2006), Yachvili se pare d’un nouveau titre, sans doute l’un des plus beaux au regard de la saison douloureuse que lui et ses coéquipiers ont vécu. Le coach du RCT Bernard Laporte, sur le ton de la boutade, avait déclaré qu’il souhaitait enfermer le n°9 dans une cage avant le match, histoire d’être sûr de l’emporter. Sauf que l’oiseau Yachvili s’est envolé… au paradis.