RMC Sport

Millo-Chlusky : « On n’y va pas dans le rôle de l’agneau »

Millo-Chlusky : « On ne se présentera pas en tendant la tête ».

Millo-Chlusky : « On ne se présentera pas en tendant la tête ». - -

Face à des champions du monde sud-africains qui débarquent avec une réputation de « faire mal », les Bleus du deuxième ligne toulousain Romain Millo-Chlusky s’apprêtent à livrer un combat énorme, vendredi au Stadium.

Romain, comment définiriez-vous votre adversaire, « brutal » ?
C’est du brutal, c’est du rugueux, c’est même du violent. En quelques jours, on a pris conscience de ce qui nous attend vendredi à Toulouse. On a eu peu de temps pour préparer ce match, mais aux entraînements on a fait preuve de beaucoup d’implication pour se retrouver.

On se prépare différemment quand on s’apprête à jouer les Boks ?
Un match face aux Sud-Africains, c’est particulier. Ce sont les champions du monde, les vainqueurs du Tri-Nations, une équipe sud-africaine (Bulls) a remporté le Super 14… Il y a du talent à tous les étages. C’est un énorme défi individuel mais surtout collectif qui nous attend.

Quelles sont les particularités du joueur sud-africain ?
Ils ont des profils différents, mais ont tous la volonté de faire mal. A nous d’être solide en conquête et de les priver de ballons.

Pourquoi Botha et Matfield sont-ils présentés comme les deux meilleurs deuxièmes lignes du monde ?
Ce sont de très grands joueurs qui ont une grande complicité, avec une cinquantaine de sélections en commun. Chacun a sa tache bien définie. Matfield a pour mission de prendre les ballons en touche et de couvrir beaucoup de terrain. Botha s’attelle plutôt aux tâches obscures, en martelant l’adversaire et en donnant de très bons ballons. Mais on pourrait prendre tous les joueurs, ce serait la même chose. Ils allient solidité et vitesse. C’est leur identité.

Les coups bas font-ils partie de ces fameuses « tâches obscures » ?
Quand on est dans les règles, il n’y a pas de problème, ça s’appelle l’agressivité positive. Mais eux rajoutent cette dose de violence qui leur est propre. On est prévenu, il n’y a rien à redire.

Certains ont parlé du rugby comme un sport sacrificiel. Les Sud-africains ont choisi le rôle du boucher et pas de l’agneau…
Il ne faudra pas compter sur nous pour nous opposer en victime. On n’y va pas en tendant la tête. On est des compétiteurs, on porte un maillot, qui plus est à Toulouse, ce qui a une saveur particulière. On élèvera notre niveau de jeu. On y va pour rivaliser, voire mieux.

La rédaction - Laurent Depret à Marcoussis