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Comme des Bleus

Le Français échappe au Sud-Africain, mais ce sont les Boks qui au final s'imposeront largement (42-17).

Le Français échappe au Sud-Africain, mais ce sont les Boks qui au final s'imposeront largement (42-17). - -

Le XV de France a sombré au Cap samedi face aux champions du monde sud-africains (42-17). Cinq essais à deux, et beaucoup de travail avant la fin de la série en Argentine…

Sur la longue route qui mène à la Coupe du monde, l’autre, celle de l’automne 2011 en Nouvelle-Zélande, les Bleus vont devoir oublier cette escale au Cap. Ils n’y puiseront que des idées noires, des souvenirs douloureux, une idée certaine du chemin qu’il leur reste à parcourir. La France est championne d’Europe, pas davantage. Comme l’avait malheureusement prédit Peter De Villiers dans la semaine, le Sud a samedi dominé le Nord dans les grandes largeurs. Le XV de France voudra laver l’affront en Argentine, dernière étape avant le terminus d’une saison trop longue.

Les disparités physiques au sein du groupe ou dix mois de compétition dans les jambes sont de bien pratiques excuses pour valider l’écart de niveau. Les Springboks, dont treize titulaires participaient il y a deux semaines à la finale du Super 14, ont tout ravagé sur leur passage. Spies dès l’entame puis le jeune Aplon (17-0, 10e) ont préparés trop tôt les hommes de Lièvremont à une sale après-midi.

Parra a pourtant vu « de bonnes choses »…

Les nouvelles règles dans les zones de plaquage n’expliquent pas toutes les errances défensives des coéquipiers de Dusautoir. Ils ont été boulottés en férocité, petits garçons de bonne volonté face à une meute de géants d’acier et galopeurs. Rougerie conclut d’un bel essai un début de révolte ? Steenkamp lui répond dans la minute. Trinh-Duc, à deux mètres du Graal, n’a plus qu’à décaler sur l’aile pour revenir dans le match ? Passe dévissée, interception, essai de 80 mètres en solitaire d’Aplon (35-10). Une leçon de réalisme, de force, d’implication, d’organisation à peine titillée par un essai d’Andreu qui ne rend même pas moins amère la pilule.

Wenceslas Lauret est passé à côté de sa première cape. Comme, à de rares exceptions près, toute l’équipe de France, même si Morgan Parrra a « vu de bonnes choses, du volume, du rythme. » C’a a été vrai, par moments, mais pour une efficacité minimale quand les champions du monde ont profité des grands boulevards ouverts par les Bleus pour s’offrir une jolie promenade. L’Afrique du Sud peut de nouveau tourner rond. Le Cap, décidément, n’a pas été doublé par les Bleus ce week-end. Après les Springboks, voici l’Argentine et les Pumas, dernière occasion de rugir. Mais il va d’abord falloir digérer.