Biarritz rejoint Toulouse en finale

Le demi de mêlée du BO aura inscrit la totalité des points du succès des Basques en demi-finale contre le Munster (18-7). - -
La finale du 22 mai au Stade de France sera donc une affaire exclusivement française puisque Biarritz a rejoint Toulouse en battant le Munster, ce dimanche à Saint-Sébastien (18-7). Face à la province irlandaise championne d'Europe 2006 et 2008, le BO partait pourtant en outsider. La pluie à Anoeta a accueilli une équipe biarrote privée de Damien Traille et flanquée d’un Imanol Harinordoquy portant un masque pour protéger un nez fracturé. Face au Munster, les Basques ont joué regroupés, solidaires et valeureux à l’image de leur n°8, finalement sorti, bandelé tel Belphégor, à l’heure de jeu.
Le début de la partie est irlandaise, les coéquipiers d’O’Gara bousculant des Biarrots prudents. Match fermé que les champions d’Europe 2006 et 2008 débloquent logiquement par un essai, le seul de la partie, du centre Earls (29e). Biarritz, qui s’est présenté avec Hunt à l’ouverture aux côtés de Yashvili, n’offre de réponse que sa défense et sa première ligne. A la pause, le Munster mène 7 à 3.
Yachvili homme du match
En seconde période, Julien Peyrelongue retrouve Yachvili à la charnière pour redonner vie au jeu biarrot, Hunt reculant au poste de centre. Les Basques deviennent alors meilleurs. Le Munster, privé de solutions, perd son sang-froid. Faute de Flannery sur Hunt qui donne trois points supplémentaires à Yachvili (6-7). Balshaw, l’arrière anglais du BO, est balancé en touche à une foulée de la ligne d’en but du Munster. Le club de Serge Blanco passe devant à la 64e pour la première fois du match après une nouvelle pénalité de Yachvili, obtenue sur une montée défensive : 9-7 pour Biarritz. Anoeta se lève, le soleil arrose le stade.
Les Basques s’accrochent alors qu’il reste un quart d’heure pour filer en finale. Benoît August peine à se relever après une séquence de rucks, Minardi fait les frais d’un déblayage en règle, soulevé comme un sac. Mais une nouvelle pénalité du « Yach », après une sortie illicite du ballon du champ de jeu par un Irlandais, augmente l’avantage pour les Biarrots (12-7). La botte du demi biarrot frappe deux fois encore pour porter le score à 18-7.
Enorme exploit du Biarritz Olympique qui accède à la finale pour la seconde fois de son histoire après celle perdue en 2006 contre le même Munster. Ce sera la troisième finale franco-française de la Coupe d’Europe depuis 1996, après Toulouse-Perpignan (2003) et Toulouse-Paris (2005). L’équipe de Guy Novès, vainqueur des deux précédentes confrontations, aura donc participé aux trois rendez-vous.