Blanco : « On a eu une bonne explication entre nous »

Humilié par les Italiens d'Aironi, l’un des petits poucets de la H-Cup, le BO a été le seul club français à avoir mordu la poussière ce week-end. De quoi faire réagir son président. Entretien exclusif tout en colère contenue.

Serge Blanco, quarante-huit heures après, y voyez-vous plus clair dans les raisons de la défaite-gag de samedi contre les Italiens d'Aironi ?
On y a vu plus clair dès la fin de la rencontre. Un manque de concentration, pour ne pas dire plus, de la part des joueurs du Biarritz Olympique. Maintenant, il y a un match retour vendredi prochain, les joueurs savent ce qu'ils ont à faire. Ils savent qu'ils doivent respecter cette équipe d'Aironi. Et nous devons continuer notre aventure européenne. Voilà, ça ne va pas plus loin que ça. Mais on a eu une bonne explication en nous et je pense que les joueurs feront le nécessaire. C'est sûr que ce match, on le rejoue vingt fois, on le gagne vingt fois. Mais il fallait le gagner le jour où il le fallait.

L’ambiance devait être pesante après la rencontre ?
Bien sûr que l'ambiance était pesante. Mais l'ambiance était plus pesante de la part des joueurs envers leurs dirigeants et entraîneurs que l'inverse. La gestion d'un club de haut niveau passe par des victoires. Aujourd'hui, la France rugbystique se veut être révolutionnaire en clamant avoir les meilleurs joueurs. Mais à un moment donné, il faut que ces soit disant meilleurs joueurs démontrent qu'ils sont vraiment bons. Et puis il ne faut pas qu'ils viennent renégocier certains contrats trop tôt à l'avance. Bref leur rendement sur une saison doit vraiment correspondre à ce qu'ils promettent à leurs dirigeants. Bon, aujourd'hui c'est un petit coup d'arrêt, cet arrêt va être rectifié et avec tout le respect qu'on doit témoigner à Aironi, je crois que les joueurs du BO doivent à leurs supporters une revanche.

Où en sont vos ambitions dans la poule après cette défaite ?
Bon, on a quand même marqué deux points de bonus, il faut voir et espérer que ça ne va pas hypothéquer tout ce qu'on a ambitionné et imaginé, à savoir un quart de finale à domicile. On a deux matchs à domicile à gagner avant d'aller en Ulster qui est à mon sens l'équipe la plus costaude de notre poule.

Propos recueillis par Laurent Depret