Brive, retour d’Europe

Le CAB d'Alain Penaud remporte la H-Cup après avoir dominé en finale Leicester 28 à 9. - -
Brive est de retour dans la cour des grands. Vainqueur en 1997 et finaliste en 1998, le club corrézien a vécu une véritable histoire d’amour avec la H-Cup. Douze ans après, voilà les hommes de Laurent Seigne de nouveau invités à jouer le titre continental. « Brive a une histoire particulière avec cette compétition, reconnaît Jean-Baptiste Péjoine, demi-de-mêlée du club. C’est une nouvelle génération qui arrive pour jouer cette H-Cup. On va essayer de redorer le blason briviste. »
Car ces dernières années, Brive n’a pas souvent été à la fête. Plus souvent concerné par la lutte pour le maintien que par la course à l’Europe, le CAB n’est de retour aux sommets que depuis quelques mois. Et cette saison encore, les résultats ne sont pas (encore ?) au rendez-vous. Dixième après neuf journées, Brive ne s’est imposé qu’à trois reprises. Pas de quoi rassurer avant ce déplacement à Llanelli. « On espère se laver la tête avec cette Coupe d’Europe. Il nous faut un match référence. En tout cas, on y va gonflé à bloc », conclut Péjoine.
Une histoire qui n’est pas sans rappeler celle de la génération 1997. A l’époque, les hommes de… Laurent Seigne s’offrent la peau des Gallois de Neath, puis gagnent chez les Ecossais de Caledonia, puis chez les Irlandais de l’Ulster, mais surtout contre les grands Harlequins de Londres, pour la première participation des équipes anglaises. « C’était la première compétition européenne à laquelle le club participait, se souvient l’entraîneur d’hier et manager d’aujourd’hui. Contre les Harlequins, on a cru être mangé tout cru. Finalement la tendance s’est inversée. »
« On s’est tous pris au jeu. Et comme l’appétit vient en mangeant, nous avons grimpé les échelons pour arriver en finale à Cardiff », reprend en écho Christophe Lamaison. Et c’est devant près de 50 000 supporters réunis Place de la Guerle que la bande à « Titou » a fêté un titre remporté contre Leicester (28-9). « Ça rappelle des souvenirs dans la tête des supporters et des joueurs, continue l’ancien ouvreur. Nous, anciens joueurs, nous sommes tous contents de revoir le club briviste dans cette compétition. »
Alors forcément, l’ancien international aux 37 sélections ne s’étonne pas de l’engouement dans la préfecture de Corrèze. « Le fait de reparler de Coupe d’Europe à Brive ressasse les souvenirs, ajoute-t-il. Tous les supporters vont comparer et se dire qu’il y a peut-être une belle épopée à réaliser. Ça arrive doucement aux oreilles des joueurs. » Pour que l’histoire se répète…