Champions Cup - Le Racing 92 face à des Tigers blessés

Difficile d’imaginer contexte plus compliqué pour les débuts européens du Racing 92 cette saison. Après le premier match reporté en mémoire de la disparition du coach des avants du Munster, Anthony Foley, le matin de la rencontre samedi dernier, c’est chez un adversaire dont le coach est en danger que les champions de France se déplacent, face à des joueurs mis devant leurs responsabilités et devant plus de 20 000 fans hostiles.

Les Leicester Tigers sont dans la tourmente. Le club n’a plus joué de finale depuis trois saisons alors qu’autant en Angleterre qu’en Europe, les hommes des Midlands étaient, presque au même titre que Toulouse, des boulimiques de phases finales et de titres : neuf titres de champions d’Angleterre depuis la création de la compétition domestique en 1987, cinq finales européennes (pour trois titres) depuis l’origine en 1995. Mais depuis trois saisons, le club a subi la montée en puissance des Saracens et a été débordé aussi par Bath ou encore les Wasps. Cette saison, Leicester pointe à la quatrième place à six points des Saracens, après six journées, sous la menace d’Exeter, Newcastle ou encore les Harlequins.

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Richard Cockerill, le directeur du rugby, a lancé depuis un projet de modernisation et de rajeunissement avec Aaron Mauger, l’ex-All Blacks « maison » en charge de l’équipe et un appel à l’académie (dont sont issus les joueurs espoirs) privilégié au recrutement.

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L’entraîneur de la défense déjà limogé

Mais sans résultat probant pour l’instant. La défaite en ouverture de la saison européenne à Glasgow a coûté sa place au coach de la défense Scott Hansen (42-13, cinq essais encaissés…), et une défaite à domicile contre le Racing 92 mettrait la tête de Richard Cockerill pas loin du billot… Et comme Leicester enchaînera le week-end suivant face au nouveau maître anglais de l’Europe, les Saracens…

L’ancien ouvreur du XV de la Rose, Stuart Barnes, aujourd’hui chroniqueur au Sunday Times est très explicite dans l’édition du jour : « Une défaite obligerait les Tigers à aller jouer leur va-tout aux Saracens avec Cockerill devant faire face à la plus grave crise de sa carrière. »

« J’espère que les joueurs savent ce qui les attend », soufflait hier un membre du staff ciel et blanc…

Laurent Depret