
H Cup : Biarritz veut faire le plein

Dimitri Yachvili - -
Galway, sur la côte ouest de l’Irlande. Sa province, le Connacht. Son stade, le « Sportsground ». La porte du Connemara, terre hostile où le rugby vert n’est pas encore aussi puissant qu’au nord (Ulster), à l’est (Leinster) et au sud (Munster) de l’île. La crainte n’est pas d’affronter une armée rouge ou de se mesurer à une référence européenne, mais de tomber dans le piège. Première équipe française à s’y rendre en H Cup la saison dernière, Toulouse, quadruple champion d’Europe, était évidemment supérieur (10-36), n’a pas eu peur, mais n’a pas réussi à ramener le bonus offensif. Le sans-faute, avec cinq points dans les bagages, sera l’objectif de Biarritz ce vendredi (21h). Pour continuer à viser la qualification pour les quarts de finale dans une poule 3 que les Harlequins dominent après deux journées.
Ce contexte délicat, cette ambiance pittoresque, les Basques les ont révisés ces derniers jours. Tous savent ce que défier le Connacht chez lui demande en termes d’engagement, de sérieux, de concentration. « On dit que c’est la province irlandaise la plus faible, mais c’est un endroit où il est très difficile de jouer à cause des conditions climatiques, explique Jack Isaac, l’entraîneur des arrières. Et chez eux, c’est une autre équipe qu’à l’extérieur. Ça va être un match vraiment très dur. » Le BO comptera sur Dimitri Yachvili, de retour de blessure depuis deux journées de Top 14 et qui représente une certaine garantie contre les mauvaises surprises.
« Un esprit très conquérant, très offensif »
Ses 15 et 17 points contre Perpignan (15-3) et Bordeaux-Bègles (25-22) ont permis à son équipe de redresser la tête après six défaites consécutives en championnat. Sa science du jeu, son expérience et son efficacité au pied aideront sûrement le BO à tenir son rang ce vendredi. Comme l’âme d’Imanol Harinordoquy, qui a rejoué le week-end dernier après six mois d’absence et qui sera sur le banc, invitera le groupe à faire front, à se livrer totalement. Virus contagieux, semble-t-il. « On y va avec un esprit très conquérant, très offensif » prévient ainsi le troisième ligne Benoit Guyot. Les meilleurs ingrédients pour faire le plein à Galway ? « Si on espère toujours finir premier de la poule, il faut gagner et une victoire bonifiée va être un passage obligatoire, rappelle Jack Isaac. Je dis ça, mais c’est un calcul mathématique. » Ne reste plus qu’à passer de la théorie à la pratique.