H-Cup-Top 14: le match est acharné

Le Top 14 considéré comme le meilleur championnat national du monde peut-il concurrencer sportivement la H-Cup qui réunit la crème du rugby européen ? Enquête avant la 2e journée de H-Cup qui débute ce vendredi soir avec Castres-Ospreys.

Quatre victoires, trois défaites, c’est le bilan mitigé des clubs français avant d’aborder ce week-end la 2e journée de Coupe d’Europe. Des résultats qui viennent rappeler que les puissantes écuries tricolores ne dominent pas encore le Vieux Continent malgré un championnat dont le niveau n’a cessé de s’élever ces dernières années. « Si le Top 14 est peut-être supérieur en terme de jeu, il ne l’est pas en terme d’intensité, observe l’ancien international français Thomas Lombard. Un match de Coupe d’Europe ressemble à un match international. Tout va plus vite. Les remises en jeu son plus rapides et les chocs plus forts. La différence se fait sur le rythme. »
Pour ses débuts européens, le Racing Métro s’est ainsi fait surprendre face aux redoutables Irlandais de Leinster (38-22) : « On a payé cash chacune de nos erreurs, regrette l’ouvreur Jonathan Wisnieswski, de retour samedi contre Clermont. En H-Cup, il faut être au top au niveau de la concentration et de l’implication. »

Lombard : « Le Top 14 est moins spectaculaire »

Simon Mannix, l’entraîneur du Racing-Métro, ne fait pas le même constat que son ouvreur. « Bien sûr que la qualité des joueurs n’est pas la même, mais il n’y a pas de différence de niveau selon moi. On nous disait qu’on était les débutants en H Cup, des novices. Mais c’est de la m… ! Avant de jouer Leinster, on a affronté Toulouse qui ne compte que des internationaux. Dans le Top 14, on joue ce type de match presque toutes les semaines ! »
Reste la physionomie des matches beaucoup plus ouverte et spectaculaire sur la scène européenne. « Le niveau du Top 14 est très élevé mais c’est une compétition avec beaucoup d’enjeux, notamment financiers et cela a forcément une incidence sur le jeu, explique Thomas Lombard. Certaines équipes prennent moins de risques pour assurer des points. Ça peut donner un rugby moins spectaculaire. La Coupe d’Europe, c’est la vitrine et ces éléments-là n’entrent pas en considération. » Pour le plus grand plaisir des spectateurs…