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L’Europe, bonne affaire des clubs français

La H-Cup, un trophée qui rapporte

La H-Cup, un trophée qui rapporte - -

A l’image de la Ligue des champions en football, disputer la Coupe d’Europe, qui débute ce week-end, est un levier économique essentiel pour les clubs du Top 14.

Plus précieux que la gloire, l’argent ! Fort de ses richissimes partenaires (Heineken, FedEx, EDF, Adidas), la H-Cup s’est doté d’un budget conséquent pour récompenser financièrement les clubs qui participent chaque année à cette compétition européenne. Ainsi, des formations comme Toulouse, Perpignan ou encore Clermont ont respectivement récolté 559 000 euros, 529 000 euros et 507 000 euros après leur participation à la H-Cup lors de la saison 2008-2009. Une coquette somme pour ces clubs qui souffrent financièrement depuis que le DIC (Droit à l’Image Collective) a été supprimé la saison passée. « La H-Cup, c’est tout simplement énorme », rappelle René Bouscatel, le président du Stade Toulousain.

Outre l'engouement sportif qu'elle suscite, La H-Cup est donc devenu une affaire des plus lucratives. « Aujourd'hui, ne pas participer à la H-Cup est un manque à gagner énorme, assure René Fontès, le président de Clermont. Le Stade Français est aujourd’hui dans une situation qui lui rappelle qu'il est important d'y participer. »

Le pactole pour Toulouse

En plus des revenus directement liés à la participation et aux résultats, les recettes engrangées aux guichets lors de la phase de poule avec ses trois rencontres au minimum, permettent de mettre du beurre dans les épinards. Sans oublier l’éventuel jackpot : l'organisation d'un quart de finale européen à domicile. Un quart de finale de H-Cup au Stadium de Toulouse représente près de 600 000 euros de recettes. Même bénéfice lorsque Biarritz décide de délocaliser son match à Anoeta. L’enceinte de la Real Sociedad de Saint-Sébastien contient 30 000 places, le double de la capacité d’Aguilera, le stade habituel du BO.

Pour ses grands débuts dans la prestigieuse compétition, Toulon a fait tourner à fond la manne du marketing. Mourad Boudjellal a spécialement fait éditer un maillot bleu pour l’occasion. Mais ce n’est rien comparé au pactole encaissé par le Stade Toulousain, l’an dernier. En remportant le trophée, le club de Haute-Garonne a récolté près de 2 300 000 euros de bénéfices. De quoi faire des envieux…

Florian Fieschi avec L.D. et W.T.