L’Usap à l’attaque

Maxime Mermoz, l'arrière de l'Usap - -
P …, deux ans ! Deux ans que Perpignan est absent du printemps européen, expulsé des poules comme un coq empâté. « C’est une frustration. Mais on a envie d’y revenir. Et on est sur une série intéressante, plus en adéquation avec notre potentiel. On a envie de continuer sur cette lancée », souffle Jacques Brunel. La révélation lundi dernier de son départ pour le XV d’Italie en fin de saison a été vécue comme un soulagement par le groupe. « Il était temps que ce soit annoncé, dit Olivier Olibeau. On ne savait pas trop ce qu’il se passait. C’est un peu gênant par rapport à tout ce qu’on a vécu avec lui. On aura le temps d’évacuer. On sait où on va et on sait ce qu’on doit lui rendre. »
Douze minutes cataclysmiques à l’aller
Où ils vont, c’est tout droit vers ce quart de finale qu’ils appellent de leurs vœux. Ils jouent leur sésame face aux Scarlets de Llanelli, qui les avait punis en ouverture (43-34) de l’épreuve. Ils avaient connu douze minutes cataclysmiques, encaissant quatre essais. « Ça avait été compliqué là-bas, même un peu vexant, se rappelle David Marty. Nos résultats ne sont pas à la hauteur des attentes. Mais un résultat positif peut permettre de basculer dans la confiance et vers une belle fin de saison », espère le centre catalan.
C’est sûr qu’avec une dixième place en Top 14 indigne de leurs ambitions et de leur effectif, la Coupe d’Europe prend une dimension encore plus importante. Jacques Brunel se fait donc ambitieux : « Il faut gagner pour se qualifier mais aussi pour essayer de sortir premiers de cette poule. Mais on joue une équipe redoutable en attaque, qui n’a qu’un seul recours pour se qualifier : nous battre avec bonus. » Un objectif également visé par l’Usap qui aimerait tant recevoir en quart : ce serait au stade olympique de Montjuich, à Barcelone. Le deuxième ligne Olibeau conclut, de la voix de la sagesse : « C’est vrai qu’il y a une belle carotte pour ce match, pour les deux équipes. On devra être patient et ne pas tout de suite espérer le bonus. Ce sont des pénibles. »