Toulouse s’est fait peur

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Ils ne peuvent pas y voir un mauvais signe. Dans l’euphorie de la victoire, ils n’ont retenu que ces quatre points si durement empochés face aux Wasps, privés de Serge Betsen. Mais voici deux saisons, déjà en ouverture de la campagne continentale, David Skrela avait arraché la victoire face à Bath sur l’exact même score que ce dimanche face aux guêpes londoniennes (18-16). Eliminés cette année-là en quart au Millenium face à Cardiff, les Toulousains espèrent bien de nouveau retrouver l’enceinte galloise, où est prévue la finale en mai prochain.
Novès : « Un exploit »
Le chemin est long et le premier obstacle a bien failli les faire trébucher d’entrée. Leur plus mauvais souvenir face aux Wasps a resurgi lorsque Clément Poitrenaud, auteur comme lors de la finale 2004 d’une bourde coupable, a laissé filer David Lemi à l’essai (15-16, 69e), accordé après une longue hésitation de l’arbitre M. Clancy. Le match jusque-là avait été tendu, serré, laissant les buteurs seuls faire gonfler la marque (9-9 à la pause). Dans des conditions bien plus anglaises qu’occitanes, David Skrela, par ailleurs excellent dans les lancements de jeu, allait encore faire preuve d’un flegme tout aussi britannique pour redonner un court avantage aux siens deux minutes plus tard. Il sera définitif, malgré une chance en or pour l’ouvreur anglais David Walder de braquer juste avant le coup de sifflet final la banque toulousaine.
« Il y avait de la pluie, du vent, face à une équipe anglaise qui a un jeu très simple. On a réussi à gagner, c’est tout bonus pour nous. On aurait pu perdre ce match. Quatre points, c’est bien pour débuter cette Coupe d’Europe » a savouré Skrela. Sur France 2, Guy Novès parlait même d’« exploit. Ils étaient bien mieux préparés pour ce genre de match avec ce temps. On arrache la victoire, c'est parfait.» Au moins sur le plan comptable face au plus gros rival de cette poule. Dans une semaine, ils atterriront à Newport. Pour, déjà, décoller et entrevoir un bout de quart de finale.