Coupe du monde 2015 : Les Bleus n’ont pas peur du tirage

S’il ne les passionne pas vraiment, le tirage au sort de la Coupe du monde 2015, ce lundi à Londres (16h, heure française) n’effraye pas plus que cela les joueurs du XV de France, bien déterminés à briller quelle que soit la poule.

A chaque fois, la même réaction. Un micro tendu, la question posée et voilà l’interlocuteur surpris, d’abord, puis gêné et enfin sans véritable avis sur le sujet. Ce lundi, se déroulera à Londres (16h, heure française) le tirage au sort de la phase finale de la Coupe du monde 2015 et le thème ne semble pas émouvoir plus que cela dans le camp français. « Je m’en fous. Que voulez-vous que je vous dise ? Vous avez vu la poule qu’on avait en 2011 ? Et on est allé en finale. » Pascal Papé avait encore la tête au derby francilien perdu contre le Racing-Métro samedi…

Mais il s’est vite souvenu que l’automne dernier, le XV de France avait hérité de la Nouvelle-Zélande, des Tonga, du Japon et du Canada. Perdre contre les All Blacks n’avait rien eu d’illogique. Mais la défaite humiliante face aux Tonga rend plutôt philosophe le capitaine tricolore pour la récente tournée. « Plus on a de belles affiches, plus c’est sympa », estime ainsi le deuxième ligne international, qui ne sera pas aux côtés de Philippe Saint-André à Londres.

Vainqueur de ses trois matches en novembre (Australie, Argentine et Samoa), le XV de France s’est offert un statut de privilégié, à savoir un strapontin dans le chapeau 1, où séjournent les trois cadors de l’hémisphère sud (Nouvelle-Zélande, Australie, Afrique du Sud), qu’elle s’évitera jusqu’aux quarts de finale. Suffisant pour se prémunir d’un tirage compliqué ? Pas forcément aux yeux de Philippe Saint-André, qui n’occulte pas la présence de l’Angleterre et de l’Argentine dans le chapeau 2.

Michalak : « Peu importe l’adversaire »

« Automatiquement, on va prendre une deuxième équipe très bonne, estime le sélectionneur tricolore, qui sera accompagné lundi par Thierry Dusautoir, toujours blessé. Le bon tirage se situe plutôt sur les équipes n°3 et n°4. Déjà, on est tête de série. Il vaut mieux être dans les quatre premiers que dans les quatre derniers. » Sûr que le patron des Bleus s’est déjà penché sur les différents scénarios possibles (voir ci-dessous).

Mais aucun ne semble effrayer le contingent tricolore, à commencer par l’homme de la tournée de novembre, Frédéric Michalak. « C’est dur de se projeter, confie le demi d’ouverture du RC Toulonnais. L’équipe de France a toujours été performante dans cette compétition. Même si elle avait mal démarré la dernière Coupe du monde, elle s’est hissée en finale. Peu importe l’adversaire finalement. Pour être champion du monde, il faut battre toutes les équipes. »

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La poule de la mort ou la poule du Pacifique ?

Présent dans le chapeau 1, le XV de France peut hériter d’une poule abordable avec l’Irlande, l’Italie (ou l’Ecosse), le qualifié du groupe Asie 1 et le qualifié du groupe Afrique 1 (dont les noms seront révélés à l’issue des qualifications régionales et des barrages). Mais les Bleus peuvent également tomber sur un groupe de la mort, avec l’Angleterre, le pays de Galles, l’Océanie 1 (qui devrait être les Fidji) et l’Amérique 2. Voire même un groupe 100 % îles du Pacifique avec les Samoa, les Tonga, les Fidji et une autre éventuelle surprise issue du repêchage (Iles Cook, qui sait). Pas une sinécure, vu les difficultés des Tricolores à prendre la mesure des Samoans lors de la tournée de novembre (22-14) et la défaite inattendue enregistrée lors du dernier Mondial face aux Tonga (19-14).