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Coupe du monde : comment Philippe Saint-André justifie ses 36 + 1 choix

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En marge de la présentation de sa liste de 36 joueurs (plus Plisson qui effectuera au moins la préparation) pour la prochaine Coupe du monde qui se déroulera en Angleterre (18 septembre-31 octobre), le sélectionneur Philippe Saint André n’a pas manqué d’expliciter ses choix… et de les assumer. Passage en revue des différents postes et de ceux qui les occuperont durant ce Mondial.

Piliers gauches

« Deux joueurs se détachent : Vincent Debaty et Eddy Ben Arous. Ils étaient les titulaires du Tournoi des VI nations. Sur le troisième, il y a eu débat entre Alexandre Menini et Xavier Chiocci. Xavier Chiocci est en train de devenir numéro un au RCT. C’est un joueur au gros potentiel, qui était avec nous au mois de novembre. Et je crois qu’avec une belle préparation de Coupe du monde, on pourra voir son vrai potentiel. »

Talonneurs

« Il n’y a pas eu débat. Guilhem Guirado est le titulaire depuis plus de 12 mois. Et avec Benjamin Kayser puis Dimitri Szarzewski, on a trois joueurs à grosse personnalité, des tauliers, des talonneurs de très haut niveau. Dans une compétition comme la Coupe du monde, on a besoin de joueurs d’expérience, tout en sachant qu’on jouera l’Italie et que quatre jours après on aura un match contre la Roumanie. »

Piliers droits

« Il n’y a pas eu débat non plus. Il y a d’abord l’expérience, le vécu de Nicolas Mas. Il a connu beaucoup de Coupes du monde, et il est important dans le groupe aussi. C’est un des leaders charismatiques du groupe France. Rabah Slimani est en train de prendre une nouvelle dimension que ce soit avec le Stade français, ou avec l’équipe de France depuis cette année. Enfin, on connaît la puissance d’Uini Atonio, qui est un joueur atypique mais qui a toujours apporté une plus-value importante à l’équipe de France quand il est rentré en tant qu’impact player. »

Deuxième-ligne

« On a trois éléments qui se détachent. Maestri est un joueur cadre de l’équipe de France depuis trois ans et demi, Pascal Papé est vice capitaine, et Alexandre Flanquart complète le trio. Il y a ensuite eu discussion sur le poste du quatrième 2e ligne entre Tao, Suta et Sébastien Vahaamahina. Ce dernier est celui qui, cette année, a énormément progressé. C’est le seul des trois à être vraiment titulaire dans son club, à l’ASM. Le choix a donc été de prendre Sébastien Vahaamina dans le groupe. »

Troisième-ligne

« On a d’abord Bernard Le Roux qui a lui aussi un physique atypique, mais qui possède également une formation de 2nde ligne. Il est par ailleurs très puissant, donc il a les aptitudes pour éventuellement être le cinquième 2e ligne de ce groupe France. Quant à Thierry Dusautoir, c’est le capitaine charismatique. A la fois gratteur et leader, il a une grande importance au niveau du groupe. Dans la formation de cette 3e ligne, on a aussi voulu deux joueurs vraiment puissants : Louis Picamoles et Loann Goujon. Le premier revient en grande forme au sein du Stade toulousain, et le second est capable de jouer 8 ou 6. Pour être complémentaires de ces deux joueurs, on a choisi deux 3e ligne « de rupture » comme certains les appellent. En tout cas des 3e ligne capables de courir énormément et rapidement. Ces caractéristiques leur permettent d’être au soutien des trois-quarts, donc du jeu offensif. Il s’agit de Yannick Nyanga, dans le groupe depuis quatre ans, et Fulgence Ouedraogo. Il ne s’est pas beaucoup blessé et revient bien avec Montpellier.

Pour finir, il y a Damien Chouly, le 3e ligne capable de jouer aux trois postes (8, 6 et 7). Avec lui, Nyanga et Ouedraogo, on a aussi des individualités susceptibles d’être des leaders de touche dans l’organisation de la conquête. »

Demis de mêlée

« La logique a été respectée par rapport aux trois demis de mêlée qu’on a utilisés depuis le mois de novembre (Parra, Kockott, Tillous-Borde), et durant le VI nations. Il y aura beaucoup de déçus mais Maxime Machenaud, par exemple, est le quatrième choix pour rentrer dans le groupe si jamais il y a une blessure. »

Demis d’ouverture

« On est vraiment allé sur de l’expérience, avec des joueurs connaissant les matches-couperet. Qu’il s’agisse de François Trinh-Duc ou Rémi Talès. Le Montpelliérain est une évidence par rapport à son bon retour en club et il a déjà connu une Coupe du monde. Concernant Rémi Talès, il est avec nous depuis trois ans et connaît très bien l’équipe de France, ses systèmes, comme son organisation. Par ailleurs à partir du moment où on a pris Tillous-Borde en demi de mêlée, qui n’est pas buteur, il nous fallait vraiment un ouvreur qui nous donne des garanties au niveau du but. Et depuis trois ans, Frédéric Michalak est celui qui nous a donnés le plus de garanties car il est à 80% au but avec l’équipe de France. Il a eu une saison compliquée, mais lui aussi possède l’expérience de la Coupe du monde puisqu’il en a connu deux. »

Centres

« Du côté des trois-quarts centre, c’est peut-être le poste où l’on a le plus de qualité au niveau national, avec huit ou neuf centres de grand talent. Cela a donc été un choix de riches. On a suivi notre logique avec des joueurs techniques, puissants, et aptes à pouvoir jouer 12 ou 13. Nos cinq trois-quarts centre ont été choisis tout en sachant que nous avons à disposition deux joueurs (Wesley Fofana et Gaël Fickou) capables d’être polyvalents et de jouer trois-quarts aile, ou de finir des matches dans cette position. »

Ailiers

« C’est par rapport à cela qu’on a choisi trois ailiers de métier à savoir Noa Nakaitaci, Yoann Huget (tous les deux titulaires au dernier VI nations) et Sofiane Guitoune. Avant sa blessure de début 2014, il était d’ailleurs titulaire avec nous en 2013. C’est un joueur avec beaucoup de flair et d’anticipation, pouvant être un vrai finisseur. »

Arrières

« En poste de 15, on s’est appuyé sur deux tauliers, titulaires depuis trois ans en équipe de France : Brice Dulin et Scott Spedding. De plus, Scott Spedding a la particularité de pouvoir buter au loin, notamment à 50 ou 60 mètres des poteaux. »

Le joker

« Enfin, il y a Jules Plisson qui est actuellement blessé, mais on va continuer à avoir un œil sur lui. Sa guérison s’améliore énormément. A partir du 5, 6 juillet, il fera une partie de la préparation physique avec nous, et il continuera à se soigner avec le Stade français. Il n’est pas éliminé du groupe de la Coupe du monde. »