Coupe du monde: les Blacks qualifiés mais contrariés

Dan Carter - AFP
La Nouvelle-Zélande s’est imposée sans surprise avec le bonus face à la Géorgie (43-10). Le travail a été vite fait par des Blacks d’abord appliqués, avant que la résistance géorgienne et le syndrome français du « ballon relâché aux abords de l’en-but » ne parasite une bonne partie de leur deuxième mi-temps. Dans une poule sans grosse opposition, les champions du monde ont ronronné.
Cet excès de précipitation est dû en grande partie à l’absence de tout suspense à partir de la 20eminute de jeu. Mais cette simple explication serait trop facile à avancer, alors que les Néo-Zélandais ont été bousculés comme ils ne s’y attendaient certainement pas en deuxième mi-temps. Avant cela, les hommes de Steve Hansen avaient vite plié l’affaire, d’abord par l’essai le plus rapide de la Coupe du monde inscrit par le « miraculé » Waisake Naholo après 1’13’’ de jeu (7-0). La réaction surprenante de Tsiklauri (7-7, 6e) ne les a pas fait dévier de leur direction. A la 22e minute, le bonus était déjà dans la poche après trois nouveaux essais de Savea (8e, 17e) et Coles (22e). Et puis, la machine s’est grippée.
Gorgodze, homme du match !
Si les Bleus retrouvent les champions du monde en titre en quarts, ils peuvent tirer quelques enseignements de ce match qui n’a pas viré à la démonstration. Les Néo-Zélandais ont peiné pendant une demi-heure à se défaire du pressing pénible des Géorgiens dans les rucks. Les officiels ont d’ailleurs élu un Mamuka Gorgodze, tout ému, homme du match. Les Blacks, eux, ont cédé à la précipitation avec un gros déchet dans les transmissions et une quantité incroyable de ballons tombés. Même Dan Carter a essuyé quelques échecs au pied (4/7) et un renvoi directement en touche. Read (52e), Savea (74e) et Fekitoa (78e) ont finalement gonflé le score. Mais cela ne masque pas les difficultés qu’ils ont éprouvées.