Bastareaud : « J'ai digéré ma non-sélection »

Arrivé cette saison en provenance du Stade Français, le Néo-Toulonnais Mathieu Bastareaud évoque en observateur averti ses copains du XV de France. Et se régale de voir l'équipe du PSG, dont il est fan, faire cavalier seul en tête de la Ligue 1. Morceaux choisis.

Les Bleus en finale
« Ils sont en finale. Il faut tous être derrière eux. Peu importe la manière, comment ils sont arrivés jusque-là. Une finale, ça se gagne. D’après ce que j’ai compris, les médias là-bas les chargent pas mal. Il y a moyen de gagner. Sur des matches comme ça, les Blacks peuvent être prenables. Je ne crois pas que les Néo-Zélandais se voient déjà champions du monde. C’est juste qu’ils attendent un titre depuis vingt-quatre ans. C’est le sport n°1 là-bas. Je n’ai pas regardé tous les matches. Par habitude, je ne regarde pas beaucoup de matches de rugby à la télé. Personnellement, j’ai pleinement digéré ma non-sélection, avant même que la Coupe du monde ne commence. »

Le Rugby Club Toulonnais
« Ça a été une belle victoire parce que personne ne s’attendait à ce qu’on gagne comme ça contre Perpignan (38-0). Mais on a tendance à s’enflammer, ici. On gagne contre Biarritz et on prend 17-0 derrière contre Clermont. Il y a aussi tout ce qui est extra-sportif. On en parle entre nous, mais on se concentre sur les matches. C’est sûr que ce n’est pas la même mentalité qu’à Paris. Ici, les gens sont passionnés, j’aime bien. Ils sont gentils, ont toujours un mot pour nous encourager. Et puis, il fait beau, il y a de beaux coins, je me promène. Je prends mon pied, ici ! J’ai vécu une année difficile, l’an dernier. Je me suis mis au vélo, c’est le préparateur physique qui me l’a demandé. Au début c’était difficile, mais je m’y suis habitué. »

Les moustaches de Boudjellal
« Sa moustache, c’est particulier ! Il aurait pu s’abstenir (rire). Un jour, je l’ai vu débarquer avec ça, je n’ai rien dit, mais… (Il éclate de rire). Je ne veux pas avoir de problème avec le « prés », mais je ne suis pas pour. C’est… particulier, voilà ! »

Le Paris-SG
« Je me fais plaisir en tant que supporteur de Paris. Ils parlent beaucoup ici, surtout l’ostéo, Jipé Darnaud, il me chambre avec 93, la Ligue des champions, mais bon, c’était il y a longtemps, hein ? Non, je me fais plaisir parce qu’on a connu des années galère, et aujourd’hui on est bien. Si tu aimes le foot, tu ne peux qu’apprécier Pastore. Le Parc, c’est magique, tous ces joueurs qui sont passés, Ronaldinho, ah lui qu’est-ce qu’il vous a mis ! Le foot s’arrête après le périph. Je n’ai jamais fait le Vélodrome, je le ferais peut-être un jour. Je ne me fais pas de souci pour l’OM, ils vont revenir. Il doit y avoir un malaise, tu ne peux pas passer du match qu’ils ont fait contre Dortmund à ce qu’ils font en championnat. 

Le titre de l'encadré ici

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Avec Boudjellal, les Bleus ont leur « voyante » !
Pas la peine d’aller scruter les nuages dans le ciel d’Auckland ou d’ouvrir un poulet pour lire dans ses entrailles. L’équipe de France a trouvé sa pythie en la personne de Mourad Boudjellal. Le président charismatique du Rugby Club de Toulon s’est découvert des dons divinatoires. Alors que les Bleus de Marc Lièvremont sont à 80 minutes d’un premier titre de champions du monde, l’oracle de la Rade annonce. « J’ai prévu il y a plus de deux ans qu’on ferait une grosse Coupe du monde, qu’on serait battu par les All Blacks en match de poule, et que de cette défaite naitrait notre victoire en finale contre ces mêmes Néo-Zélandais. » L.C., F. Ge.