RMC Sport Coupe du monde de rugby

Bienvenue dans le Four Nations !

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Les deux derniers quarts de finale de la Coupe du monde ce dimanche, entre l'Afrique du Sud et l'Australie (7h, heure française) puis entre la Nouvelle-Zélande et l'Argentine (9h30), préfigurent le futur plateau de la compétition de l'hémisphère Sud. Chocs en stock à Wellington et Auckland.

Springboks-Wallabies, force contre talent

Les premiers ont retrouvé depuis un mois un niveau plus conforme à leurs ambitions. Les seconds ont déçu, alors qu’ils sortaient d’un Tri Nations victorieux. La dynamique semble donc en faveur des Sud-Africains à l’heure du premier duel de l’hémisphère Sud. Mais privés de François Steyn (épaule) et Bakkies Botha (tendon d’Achille) jusqu’à la fin de la Coupe du monde, ils ont perdu deux ingrédients essentiels de leur jeu. Un énorme buteur et un expert des basses œuvres. En face, les Australiens ont récupéré leur ailier Digby Ioane, dont la fracture d’un pouce est consolidée. Et compteront sur l’imagination de Quade Cooper, Will Genia ou encore James O’Connor pour effacer la mauvaise impression laissée au premier tour.
« Ils ont des individualités qui peuvent vous transpercer n’importe où sur le terrain, reconnait le centre sud-africain Jean de Villiers. Heureusement pour nous, c’est un sport d’équipe et nous avons un très gros pack d’avants. Donc, avec un peu de chance, ils pourront nous aider. » La troisième ligne des Boks (Heinrich Brüssow, Pierre Spies, Schalk Burger) n’a plus rien à apprendre dans le combat. Elle promet de briser les offensives de Wallabies qui devront ajouter de la réflexion à leurs initiatives. « Il faut trouver un équilibre, estime Will Genia. Le rugby ennuyeux, ça peut sembler juste être taper des ballons dans les coins du terrain, mais je pense que c’est n’est pas du rugby ennuyeux, c’est du rugby efficace. » Ou du rugby sud-africain.

All Blacks-Pumas, génie contre cœur

Un seul être vous manque et tout est dépeuplé. Les Néo-Zélandais vont se battre contre cette maxime face à des Argentins qui ne lâcheront jamais, question d’identité. Sans Dan Carter, blessé aux adducteurs, les All Blacks vont remettre une partie de leur sort entre les mains, et les pieds, de Colin Slade. Jusque-là, la doublure du maître à jouer n’a pas été transcendante. « Il a joué plus de test-matches que certains d’entre nous ici, tempère Gonzalo Camacho, l’ailier des Pumas. Pour la Nouvelle-Zélande, c’est un nouveau joueur, mais pour nous, c’est un joueur expérimenté grâce au nombre de matchs que la Nouvelle-Zélande joue. » Et aux côtés de Colin Slade, c’est un alliage de puissance et de classe que les All Blacks vont proposer.

Israel Dagg et Richard Kahui légèrement touchés, Graham Henry a décidé d’aligner à l’arrière l’expérimenté Mils Muliaina, qui fêtera sa 100e sélection, et Sonny Bill Williams à l’aile. L’ancien Toulonnais cherchera à faire des ravages sous les chandelles argentines. « Quand il les attrape, tout le monde commence à se demander ce qu'il va faire ensuite, explique le sélectionneur néo-zélandais. Alors peut-être que les Argentins ne lui enverront pas de chandelles. Il pourrait les mettre dans l'embarras. » C’est tout ce que souhaitent les supporters des All Blacks, qui surveilleront Richie McCaw, leur capitaine, qui a promis d’oublier sa douleur à un pied. Tout donner, les Argentins en ont l’habitude. Les vieux grognards de la première ligne, Rodrigo Roncero et Mario Ledesma, ignorent ce qu’est le renoncement.