Bring back Chabal*

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Il est partout. Et pourtant, il n’est pas là. Placardé sur les vitrines des magasins, dans les journaux… Sébastien Chabal est au centre de l’attention de tous les Néo-Zélandais. Dernier exemple en date, lors de la cérémonie officielle de présentation de l’équipe de France au Marae d’Orakei. Peinture sur le visage, Hayden et Natacha attendent patiemment les Bleus. Inscrit sur une pancarte un « bring back Chabal »* qui en dit long sur l’admiration qu’ils portent au troisième ligne du Racing Métro 92. « Il est très connu, charismatique, fantastique. Tout le monde se demande pourquoi il n’est pas là. Il devrait être là, c’est un des meilleurs joueurs », s’offusque Hayden, qui scande le nom de son idole française à l’arrivée des joueurs, qui le regardent d’un œil amusé.
Le mythe Chabal en Nouvelle-Zélande est né lors de la tournée 2007. Auteur d’un plaquage dévastateur sur Chris Masoe, il s’illustre ensuite avec une charge tête en avant sur Ali Williams. Bilan : une fracture de la mâchoire. Dans la foulée, la scène est téléchargée des milliers de fois sur Internet. Il fait même la une du New Zealand Herald et du Wellington Dominion avec pour titre : « The Caveman comet ». La légende est lancée. Plus que les 100 points encaissés en deux matchs, c’est la prestation du barbu qui frappe les esprits. Il gagne dans la foulée sa place dans le squad de la Coupe du monde 2007. Et comme les Néo-Zélandais ont une très bonne mémoire, ils se souviennent que c’est lui qui arrache le dernier ballon en quarts de finale, dans un regroupement, et qui permet à Jean-Baptiste Elissalde de dégager en touche avant le coup de sifflet final.
« Presque un joueur néo-zélandais typique »
Il n’en faut pas plus pour que Chabal entre un peu plus dans la légende. Lors de l’hiver 2009, il fait même la campagne publicitaire de Rebel Sport, l’équivalent de Decathlon. Dans la presse, il fait même partie d’une liste de joueurs qui manqueront à cette Coupe du monde, en compagnie notamment de Juan Martin Hernandez. Installée au pays des kiwis depuis une dizaine de mois, Mathilde a son explication sur la question. « Ils sont peut-être fascinés par ce côté homme des cavernes, son côté barbu. C’est un joueur très puissant, presque un joueur typique néo-zélandais : grand, bien baraqué, qui va au tampon et qui n’a pas peur de se faire mal. »
Alors forcément du côté du staff de l’équipe de France, on ne s’étonne guère d’un tel engouement. « Il y a la vision de l’extérieur, maintenant, ils vont découvrir d’autres joueurs qui seront peut-être scandés la prochaine fois qu’ils viendront en Nouvelle-Zélande », glisse Emile Ntamack. Son compère Didier Retière ne peut s’empêcher de rire à l’évocation du sujet. « Les Néo-Zélandais regardent le rugby, mais parfois, il ne regardent pas trop les joueurs. On sait que Sébastien est connu dans le monde entier. C’est parfois normal que les gens attendent ce genre de joueurs. » Les supporters néo-zélandais qui balançaient entre soulagement et déception avec cette absence devront se trouver une idole de « remplacement ».
* Rendez-nous Chabal
Le titre de l'encadré ici
Chabal dans le Moscato Show ! |||
Retrouvez Sébastien Chabal ce lundi soir sur RMC dans le Moscato Show, de 18h à 20h. Membre de la Dream Team RMC, il participera à l'émission spéciale Coupe du monde avec Vincent Moscato et Pierre Dorian.